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RISQUE CARDIAQUE : Un nouveau test sanguin aussi prédictif que le cholestérol

Actualité publiée il y a 5 années 11 mois 1 semaine
Circulation: Genomic and Precision Medicine
Les niveaux de ces acides aminés à chaîne ramifiée dans la circulation sanguine sont aussi prédictifs de la maladie cardiaque que le cholestérol LDL

Les acides aminés à chaîne ramifiée (AACR), dont la leucine, l’isoleucine et la valine sont des acides aminés essentiels, dont les apports se font par l’alimentation. Cette étude de chercheurs du Brigham and Women's Hospital (Boston) menée auprès de pas moins de 27.000 participantes suggère que les niveaux de ces acides aminés à chaîne ramifiée dans la circulation sanguine sont aussi prédictifs de la maladie cardiaque que le cholestérol LDL ou encore d'autres facteurs de risque. Ces données sont non seulement essentielles pour le développement d’un autre test sanguin de détection du risque de maladie cardiaque, mais sous-tendent des voies partagées de ces AACR et de la physiopathologie métabolique qui lie les risques de maladie cardiovasculaire et de diabète de type 2.

 

Pourquoi le diabète de type 2 ? Parce que ces données d’association entre les niveaux sanguins d’AACR et le risque cardiaque sont particulièrement significatives chez les femmes ayant développé un diabète de type 2 avant de développer une maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ajoutent que les maladies cardiaques et le diabète de type 2 soient parmi les principales causes de décès dans les pays riches et que malgré leurs prévalences élevées, les mécanismes conduisant à ces deux maladies et leur corrélation restent mal compris.

 

L’étude suggère ainsi une voie moléculaire partagées par les cardiopathies et le diabète, et identifie un biomarqueur élevé chez les femmes à risque de maladie cardiovasculaire et de diabète : en effet, la mesure ponctuelle des AACR dans la circulation sanguine de 27.000 femmes participant à l’étude Women's Health Study   prédit le risque futur d'événements cardiovasculaires. Ainsi, c’est le cas, parmi les 2.207 participantes qui ont subi un événement cardiovasculaire au cours de la période de suivi de 18 ans. Et cette mesure est bien indépendante de celle du cholestérol LDL et d'autres facteurs de risque, explique l'auteur principal, le Dr Samia Mora, du BWH. « Et cela s’avère particulièrement vrai pour les femmes qui ont développé un diabète de type 2 avant de développer leur maladie cardiovasculaire ».

 

Cette association positive entre les niveaux de AACR et les événements cardiovasculaires font des AACR des biomarqueurs prometteurs et des révélateurs d’une voie partagée par la physiopathologie métabolique et cardiaque.

« On sait encore peu de choses sur ce qui peut conduire à des niveaux élevés acides aminés à chaîne ramifiée ou sur ce qui pourrait être fait cliniquement pour les réduire, et d’autres recherches devront répondre à ces questions importantes », concluent les chercheurs.

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