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SCLÉROSE en PLAQUES : Jeûner pour affamer ses symptômes ?

Actualité publiée il y a 5 années 8 mois 1 jour
Cell Metabolism
Cette étude suggère un double effet bénéfique du jeûne intermittent

Les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) reçoivent de nombreux conseils, souvent contradictoires sur des régimes alimentaires spéciaux qui pourraient soulager leurs symptômes. Mais les preuves d’efficacité sont rares dans la littérature. Ici, c’est le jeûne, intermittent, qui est envisagé pour réduire les symptômes de la sclérose en plaques (SEP). Cette équipe de l'Université de Washington qui a regardé les effets du jeûne sur le système immunitaire et les bactéries intestinales, démontre, dans la revue Cell Metabolism le double effet bénéfique du jeûne intermittent. Des résultats positifs qui ne doivent pas, néanmoins, inciter les patients à modifier leur régime alimentaire sans surveillance de leur médecin.

 

Le Dr Laura Piccio, professeur agrégé de neurologie à l'École de médecine de l'Université de Washington, face au manque de preuves et aux multiples anecdotes sur les effets de l'alimentation sur les symptômes de la SEP a lancé un essai pour évaluer si la réduction drastique des calories, 2 fois par semaine modifie le système immunitaire et le microbiome intestinal, et pourrait ainsi changer le cours de la maladie. Une précédente étude menée sur la souris avait déjà suggéré les bénéfices du jeûne intermittent sur un modèle animal de SEP (Voir visuel ci-dessous).

 

Un petit rappel : la SEP est une « trahison » du système immunitaire qui se retourne contre le système nerveux. Selon les dommages infligés aux nerfs, les signes et les symptômes varient considérablement d’un patient à l’autre, et comprennent la fatigue, l'engourdissement, une faiblesse dans les membres, des étourdissements, des problèmes de vision, des picotements et la douleur. Les patients atteints de sclérose en plaques rémittente peuvent rester « stables » pendant des mois ou des années entre deux crises.

 

Une petite étude pilote : l’équipe a donc recruté 16 patients atteints de SEP rémittente pour une petite étude pilote de 12 semaines. La moitié des participants a poursuivi son régime habituel occidental 7 jours sur 7, l'autre moitié, ce même régime 5 jours par semaine et les deux jours restants, a observé une restriction calorique à 500 Kcal par jour. L’expérience montre que le jeûne intermittent,

  • réduit les symptômes de SEP ;
  • double les niveaux de l'hormone anti-inflammatoire corticostérone ;
  • rétablit un écosystème plus diversifié dans le microbiome intestinal, avec des niveaux plus élevés de bactérie probiotique bénéfique Lactobacillus ;

 

L’étude va prochainement être élargie à 40 à 60 participants pour analyser de plus près ces changements et peut-être ouvrir la voie à une étude encore plus vaste pour déterminer si le fait de « sauter des repas » permet d’atténuer les symptômes chez les personnes atteintes de SEP.

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