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SCLÉROSE en PLAQUES : La maladie a son prodrome, 5 ans avant le diagnostic

Actualité publiée il y a 5 années 7 mois 2 semaines
Multiple Sclerosis Journal
Ces signes recensés sont perceptibles des années avant l'apparition des premiers symptômes reconnus de la SEP correspondent à un risque multiplié par 4 de développer des troubles du système nerveux

Une constellation de symptômes présage les tout débuts de la sclérose en plaques (SEP), révèle cette étude de l’University of British Columbia (Canada), le plus gros effort jamais réalisé pour identifier les symptômes qui apparaissent, jusqu’à 5 ans avant le diagnostic de la SEP. Des données présentées dans le Multiple Sclerosis Journal, dont les implications, évidentes, seront tout simplement d’être en mesure de ralentir les dommages causés au cerveau et à la moelle épinière.

 

Ces signes recensés, perceptibles des années avant l'apparition des premiers symptômes reconnus de la SEP correspondent à un risque multiplié par 4 de développer des troubles du système nerveux et accru de 50% d’avoir à consulter un neurologue ou un psychiatre.

 

La SEP résulte d’une réponse anormale du système immunitaire qui attaque la myéline, cette gaine qui isole et protège les neurones et participe à la transmission rapide des signaux neuronaux. Lorsque la myéline est endommagée, la communication entre le cerveau et d'autres parties du corps est perturbée, ce qui entraîne des troubles divers, plus ou moins sévères, de la vision, musculaires, de l’équilibre et de la coordination et… des troubles cognitifs. Les symptômes de la SEP sont variés et variables et pour certains d’entre eux associés à d'autres pathologies, parfois ils ne sont que transitoires, c’est pourquoi le diagnostic de la SEP est complexe et souvent tardif. La confirmation de la maladie sera généralement effectuée par IRM, un test de l'influx nerveux ou une analyse du liquide céphalo-rachidien.

 

Des associations avec d'autres symptômes et d'autres affections : le Dr Helen Tremlett, professeur de neurologie à l'Université de Colombie-Britannique e son équipe ont examiné les dossiers médicaux de 14.000 patients atteints de sclérose en plaques et ont comparé leurs données de santé aux dossiers médicaux de 67.000 témoins exempts de la maladie.

  • Dans un premier temps, les chercheurs montrent que la fibromyalgie, une maladie musculosquelettique répandue, est 3 fois plus fréquente chez les personnes atteintes de SEP,
  • le syndrome du côlon irritable presque 2 fois plus fréquent chez les patients atteints de SEP,
  • les autres affections qui ont des prévalences également plus élevées chez les patients atteints de SEP sont la migraine, les troubles de l'humeur ou de l'anxiété, dont la dépression, l'anxiété et les troubles bipolaires. Ces taux plus élevés s’expliquent également par une utilisation accrue de médicaments pour les troubles musculosquelettiques.

 

 

La définition d’un « prodrome » de la SEP : L'étude démontre que la SEP peut ainsi être précédée d’un ensemble de symptômes précoces, connu sous le nom de prodrome. Ces symptômes ne sont pas considérés comme des manifestations « classiques » de la maladie, ils comprennent les affections citées plus haut et leurs symptômes mais aussi des signes avant-coureurs, comme une vision floue et un engourdissement des membres.

« Nous devons maintenant approfondir ce phénomène, peut-être en utilisant des techniques d'exploration de données, afin de déterminer des modèles de prodromes de la SEP selon le sexe, l'âge ou le type de SEP ».

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