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SCLÉROSE en PLAQUES : Sauver des vies grâce à l'allongement du calendrier posologique

Actualité publiée il y a 6 années 1 mois 6 jours
ACTRIMS Forum
Lorsque le nouveau schéma posologique prolongé est appliqué, la réduction du risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est réduite et jusqu'à  94%.

Il s’agit ici d’une modification du calendrier posologique du natalizumab, un médicament délivré par perfusion dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Souvent associé à un effet secondaire rare mais grave, et pouvant être mortel, le médicament s’avère plus sûr lorsque lorsque les intervalles d’administration sont prolongés. Cette étude du NYU Langone Health (New York) apporte des données de sécurité jusqu'à 6 ans de traitement avec ces nouveaux schémas posologiques prolongés, et révèle une réduction du risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) -une infection du cerveau rare mais mortelle- pouvant atteindre 94%.

 

Ces spécialistes de la SEP du NYU Langone Health montrent en effet que passer la posologie du natalizumab de toutes les 4 semaines à toutes les 5 à 12 semaines réduit significativement le risque de développer une LEMP. Des résultats qui pourraient modifier la façon dont les neurologues prescrivent le médicament. « Les neurologues recherchent déjà des moyens plus sûrs d'administrer ces perfusions de natalizumab à leurs patients, mais jusqu’à cette étude, il n'existait pas de données claires sur la diminution de la fréquence d'administration, explique le Dr Lana Zhovtis Ryerson, professeur adjointe de neurologie à la NYU School : « Nos résultats sur l'innocuité sont cliniquement et statistiquement significatifs, et nous croyons que l'allongement du calendrier posologique du natalizumab est une pratique qui pourrait sauver des vies ».

 

Le natalizumab, un anticorps monoclonal, est utilisé pour prévenir les rechutes de la SEP, améliorer la qualité de vie et ralentir la progression de l'incapacité. Le médicament est indiqué pour être prescrit en doses de perfusion de 300 milligrammes toutes les 4 semaines. Cependant, ce traitement, pendant plus de deux ans peut augmenter le risque de LEMP causé par le virus John Cunningham (JCV). Les auteurs rappellent que 756 cas de LEMP étaient ainsi documentés dans le monde en date de janvier 2018, avec un taux d'incidence global de 4,19/1.000 cas de LEMP chez les personnes traitées par natalizumab.

L’étude a examiné les données de tous les patients exposés à JCV et participant au programme TOUCH mené par la Food and Drug Administration (FDA) américaine sur les risques associés au natalizumab et a conclu à un rapport bénéfice-risque positif.

 

Calendrier posologique prolongé et moins d’effets secondaires :  Cependant, comme les effets d’un calendrier posologique prolongé n’avaient jamais été étudiés, les chercheurs ont choisi d'examiner ces données de ce point de vue et au cours des 18 derniers mois. L’analyse constate des réductions de risque cliniquement et statistiquement significatives et des preuves de sécurité jusqu'à 72 mois, lorsque ces schémas posologiques prolongés sont appliqués. Dans certains cas, la réduction du risque de LEMP peut même atteindre 94%.

 

A priori, à calendrier posologique prolongé, même efficacité : de précédentes recherches menées par la même équipe avaient déjà démontré, sur plus de 2.000 patients, que l'augmentation des intervalles entre les perfusions jusqu'à 8 semaines, n'affectait pas l'efficacité du traitement.

Certes, ces données méritent d’être validées par des études prospectives larges, cependant ces premiers résultats apportent l’espoir d’améliorer la qualité de vie des patients atteints de SEP, avec une forte réduction du risque d'effets secondaires.

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