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SCLÉROSE en PLAQUES : Une thérapie génique ciblée par handicap ?

Actualité publiée il y a 6 années 2 mois 2 semaines
PNAS
ces travaux encore très expérimentaux montrent qu’il est possible d’intervenir de manière ciblée sur certaines zones, cellules et gènes pour réduire un handicap en particulier.

L'expression de certains gènes dans des cellules spécifiques et des zones spécifiques du système nerveux pourrait constituer un nouveau type d'approche neuroprotectrice mieux ciblé que les traitements traditionnels de la sclérose en plaques (SEP), révèlent ces travaux de l’Université de Californie - Los Angeles (UCLA). Ces chercheurs montrent ainsi dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine que rétablir l’expression génique du gène de synthèse du cholestérol dans les astrocytes de la moelle épinière est une voie prometteuse pour réparer les nerfs qui affectent précisément la marche.

 

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune, neurodégénérative, caractérisée par différents handicaps qui affectent la marche, la vision, la cognition et d’autres fonctions. Chaque patient atteint de SEP présente ainsi des symptômes et des handicaps spécifiques, plus ou moins sévères. La maladie est caractérisée par un type d’inflammation qui élimine le revêtement de myéline des axones ou extensions des cellules nerveuses ce qui détruit les synapses, ces connexions situées aux extrémités des nerfs, perturbe la signalisation et entraine un handicap spécifique selon la zone atteinte.

 

Un mécanisme moléculaire sous-jacent à chaque handicap ? C’est l’hypothèse de ces chercheurs qui suggèrent que les mécanismes moléculaires sous-jacent au développement de chaque handicap sont différents et qu’il serait donc possible par des traitements neuroprotecteurs adaptés de réduire voire d’éliminer chaque handicap de manière plus efficace qu’avec un traitement unique cherchant à lutter contre tous les handicaps.

 

Cibler les gènes de synthèse du cholestérol dans les astrocytes pour rétablir la marche : ici, l’équipe se concentre sur les astrocytes, un type de cellule cérébrale activé dans la SEP, documentée comme jouant plusieurs rôles importants dans la maladie. Les chercheurs ont donc examiné l'expression des gènes dans les astrocytes dans différentes zones du cerveau et de la moelle épinière. En étudiant et comparant les changements d'expression génique entre les zones qui correspondent à différents handicaps, ils constatent que dans la moelle épinière, une zone critique pour la marche, l’expression des gènes de synthèse du cholestérol est fortement réduite. Or le cholestérol joue un rôle clé dans la fabrication de la myéline, le revêtement nerveux, et les synapses, les connexions nerveuses. C’est ainsi que si les chercheurs confirment que l'inflammation provoque la perte de la myéline et des synapses, ils découvrent que c'est la diminution de l'expression du gène de synthèse du cholestérol dans les astrocytes qui permet d’expliquer pourquoi les lésions ne se réparent pas. Et lorsqu’ils traitent des souris modèles de SEP avec un médicament qui augmente l'expression de ces gènes de synthèse du cholestérol, leur capacité de marche s’en trouve améliorée.

 

Une nouvelle approche de thérapie génique ciblée par handicap : ces travaux encore très expérimentaux montrent qu’il est possible d’intervenir de manière ciblée sur certaines zones, cellules et gènes pour réduire un handicap en particulier. L’idée derrière ces nouvelles données est de développer des traitements neuroprotecteurs ciblés, pour les maladies neurodégénératives en général, permettant ainsi de « réparer » des handicaps spécifiques et en fonction des symptômes les plus sévères du patient.

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