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STRESS : Aussi néfaste que la malbouffe pour notre microbiote !

Actualité publiée il y a 6 années 5 mois 1 semaine
Scientific Reports
Chez les femmes, le stress est lié à des changements spécifiques dans le microbiote intestinal

Le stress pourrait être tout aussi mauvais que la malbouffe pour notre système digestif, conclut cette étude de l’Université Brigham Young (Utah). On sait que l’obésité est associée à une prévalence élevée de troubles de l'humeur tels que l'anxiété et la dépression. On sait aussi que le stress comme une alimentation riche en graisses peut altérer le microbiote intestinal et contribuer à l'obésité. Ces travaux présentés dans les Scientific Reports qui examinent les relations entre obésité, stress, microbiote intestinal et troubles de l'humeur, montrent non seulement que le stress favorise des comportements similaires à une alimentation trop riche mais aussi que le rôle du microbiote intestinal, dans les troubles de l'humeur liés à l'obésité ou au stress, est très différent selon le sexe. « Le stress peut être nocif à bien des égards, mais notre recherche lie le stress à des changements spécifiques aux femmes dans le microbiote intestinal », écrivent les auteurs.

 

Les chercheurs ont travaillé sur un grand groupe de souris âgées de 8 semaines et ont soumis la moitié des mâles et la moitié des femelles à un régime riche en graisses. Après 16 semaines, toutes les souris ont été exposées à un stress modéré pendant 18 jours. Au cours de l'expérience, la composition du microbiote intestinal a été analysée par séquençage et leurs comportements anxieux ont été évalués. Les chercheurs ont ensuite extrait l'ADN microbien du microbiote fécal des souris avant et après l’exposition au stress. Ils ont également évalué le comportement, l'anxiété et la motricité.

 

Des différences selon les sexes dans les impacts de l'obésité et du stress sur les comportements anxieux, sur les niveaux d'activité et sur la composition du microbiote intestinal :

  • Les souris mâles s’avèrent plus vulnérables aux effets anxiogènes du régime riche en graisses ;
  • les souris mâles obèses présentent une diminution de l'activité motrice en réponse au stress alors que ce n’est pas le cas chez les souris femelles obèses ;
  • chez les femelles, le stress induit chez des souris maigres une composition du microbiote intestinal comparable à celle du microbiote de souris obèses.

 

 

Chez les souris femelles, le stress provoque des effets comparables à ceux d'un régime riche en graisses : ainsi, lorsque les souris femelles ont été exposées à un stress, leur microbiote intestinal est modifié et « ressemble » à celui d’une souris soumise à un régime riche en graisses. Pris ensemble, ces résultats suggèrent l'importance de considérer le sexe comme une variable biologique du rôle de médiateur du microbiote intestinal dans le développement des troubles de l'humeur liés à l'obésité.  

 

 

Des implications importantes pour les humains ? Les chercheurs font l’hypothèse d'effets et de comportements analogues chez les humains : « Dans la société, les femmes ont tendance à avoir des taux plus élevés de dépression et d'anxiété, liés au stress. Notre étude suggère qu'une source possible de ces différences entre les sexes peut être une différence de réponse du microbiote intestinal ».

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