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SUICIDE : Détecter le risque de TS dans la salive

Actualité publiée il y a 1 année 5 mois 3 semaines
Scientific Reports
La recherche ouvre ainsi  la perspective d’un test salivaire, de détection du risque de suicide, facilnsi la perspective d’un test salivaire, facilement réalisable en routine clinique et en soins primaires (Visuel Adobe Stock 330216893).

De nombreuses équipes poursuivent de multiples pistes pour parvenir à la détection, à temps, du risque de tentative de suicide TS. Ainsi, l’imagerie, l’intelligence artificielle basée sur des données d’évaluation psychologique ou encore certains marqueurs sanguins sont évoqués pour détecter précocement le risque. Cette nouvelle étude menée à l’Université de Floride et publiée dans les Scientific Reports révèle des différences dans les bactéries salivaires (ou microbiote buccal) chez les personnes ayant éprouvé récemment des pensées suicidaires. La recherche ouvre ainsi la perspective d’un test salivaire, de détection du risque de suicide, facilement réalisable en routine clinique et en soins primaires.

 

800.000 décès par suicide sont recensés chaque année dans le monde. En France, on recense plus de 9.000 décès par suicide et par an, ce qui constitue l’un des taux de suicide les plus élevés d'Europe. L’incidence du suicide est à la hausse, suivant la prévalence croissante de la dépression. Cependant, si le suicide est une cause majeure de décès et son taux un marqueur évident de mal-être social en population générale, il reste extrêmement complexe à détecter et à prévenir.

En identifiant des bactéries spécifiques, présentes dans la salive

de 500 participants signalant des pensées suicidaires récentes, l’équipe de Floride ouvre la perspective d’un premier test salivaire de détection en routine clinique. Par ailleurs, les recherches portant sur le microbiome humain et la santé mentale se multiplient, c’est la toute première étude à examiner les différences bactériennes dans la salive de participants, avec et sans pensées suicidaires (PS) récentes. Ces idées suicidaires récentes ont été définies comme intervenant dans les 2 semaines précédant le prélèvement de l'échantillon de salive.

 

En combinaison avec l’évaluation d'autres facteurs connus pour avoir un impact sur la santé mentale, tels que l'alimentation et le sommeil, les chercheurs montrent ici, chez des étudiants, que :

 

  • des niveaux plus élevés de bactéries associées à la maladie parodontale et à d'autres problèmes inflammatoires sont fortement associés au risque de PS et de TS ;
  • des niveaux inférieurs d'Alloprevotella rava, une bactérie connue pour produire un composé qui favorise la santé cérébrale sont également fortement associés au risque de PS;
  • une variation génétique enfin, qui influence l’abondance buccale d'Alloprevotella rava, constitue un marqueur commun aux participants ayant éprouvé des PS récentes.

 

Des résultats passionnants car ils désignent des marqueurs de risque bien précis, biologiques, qui semblent caractériser la vulnérabilité mentale. Il s’agira encore de comprendre comment ces bactéries peuvent influer sur le risque de suicide, ajoute l’auteur principal, le Dr Angelica Ahrens, chercheur en microbiologie et en biologie cellulaire à l'UF.

 

Détecter les « personnes suicidaires » en fonction de leur microbiome buccal pourrait révolutionner la prévention du suicide mais peut-être aussi désigner de nouveaux pro ou prébiotiques prophylactiques pour les patients à risque.

 

« Bien que différentes thérapies et changements de mode de vie puissent aider ces personnes, il reste encore beaucoup à apprendre sur la façon dont le microbiome humain affecte la santé mentale et comment il pourrait être exploité ».

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