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SYNDROME GÉNITO-URINAIRE : Efficacité et sécurité de l'œstrogène par voie vaginale

Actualité publiée il y a 5 années 2 mois 2 semaines
Menopause
Le syndrome génito-urinaire obère la libido et la continence durant la péri-ménopause, et touche alors 3 femmes sur 4 et réduit considérablement la qualité de vie des femmes ménopausées.

Les lubrifiants et les hydratants vaginaux en vente libre sont souvent utilisés comme traitements de première intention pour les femmes présentant des symptômes du syndrome génito-urinaire, un syndrome qui obère la libido et la continence durant la péri-ménopause. ce syndrome, encore mal connu, touche environ 3 femmes sur 4 et réduit considérablement la qualité de vie des femmes ménopausées. Ces symptômes persistants peuvent, en particulier, être traités par œstrogène vaginal local. Cette étude, à paraître dans la revue Ménopause, ajoute au nombre croissant de preuves en faveur de l'efficacité et de la sécurité à long terme de ce traitement local.

 

En dépit de son efficacité prouvée dans le traitement des symptômes génitaux de la ménopause, l'œstrogénothérapie vaginale à faible dose reste sous-utilisée, en grande partie à cause d’idées fausses circulant sur son manque d’innocuité. L’étude qui a suivi pendant 18 ans des participantes à la Nurses' Health Study demonstrates ayant suivi ce traitement, n’identifie aucune augmentation du risque de maladie cardiovasculaire ou de cancer, associée à l'utilisation d'œstrogènes par voie vaginale et à faible dose.

 

Les auteurs rappellent, que bien qu’encore peu évoqué entre les patientes périménopausées ou ménopausées et leur médecin, le syndrome génito-urinaire touche entre 25% et 70% des femmes autour de la ménopause avec des symptômes courants comprenant des brûlures et des irritations vaginales, un manque de lubrification, une douleur pendant les rapports sexuels et des infections urinaires. Contrairement aux bouffées de chaleur, qui accompagnent souvent la ménopause, les symptômes du syndrome génito-urinaire ne disparaissent pas avec le temps, ils deviennent ainsi chroniques et peuvent s'aggraver progressivement en l’absence de traitement.

 

L'œstrogénothérapie vaginale à faible dose est le traitement de première intention et le plus efficace pour le syndrome génito-urinaire. Elle est recommandée par de nombreuses sociétés savantes, et notamment la The North American Menopause Society (NAMS). Plusieurs études ont en effet documenté cette supériorité en efficacité du traitement, par rapport à d’autres sans hormones, et ont notamment démontré que l'œstrogénothérapie vaginale à faible dose apporte un meilleur soulagement des symptômes que les traitements par œstrogènes par voie orale.

 

Cependant des idées fausses subsistent plus globalement sur les thérapies hormonales et pour cette raison, l’œstrogénothérapie vaginale n’est pas prescrite aussi souvent qu’elle le devrait. De nombreuses femmes ménopausées accusent, faute de se la voir prescrire, une réduction de leur qualité de vie. Cette analyse apporte la preuve avec un suivi de plus de 18 ans, que les œstrogènes vaginaux ne sont pas associés à un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire, de cancer ou de fracture de la hanche. Cela comprend les risques d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et d'embolie pulmonaire, ainsi que de cancers du sein, de l'endomètre, des ovaires et colorectal.

 

L’étude ajoute ainsi aux preuves de l'efficacité et la sécurité à long terme, dans le traitement du syndrome génito-urinaire, des œstrogènes vaginaux à faible dose.

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