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ULCÈRE du PIED DIABÉTIQUE: La particule d'ADN qui bloque la surinfection

Actualité publiée il y a 7 années 4 mois 1 semaine
Inserm et Journal of Infectious diseases

Les plaies diabétiques entraînent très souvent des complications, dont la surinfection. Principal pathogène en cause, le staphylocoque doré (S. aureus) qui vient coloniser ces plaies au fil de leur chronicité. 2 équipes de l'Inserm décryptent ici les mécanismes de cette surinfection des ulcères de pied diabétique. Leurs conclusions, présentées dans le Journal of Infectious diseases révèlent pourquoi, chez certains patients la bactérie est bloquée et comment un « prophage » permet d’éviter infection ostéo-articulaire à staphylocoque doré.

En cause un prophage, « ROSA-like » ou particule d'ADN qui vient s'insérer dans le génome de la bactérie et la maintient dans un état inoffensif. Alors que, comme l'explique l'auteur principal, le chercheur Jean-Philippe Rasigade, « il y a toutes les raisons de croire que ce mécanisme soit identique quelle que soit la nature et la localisation de la plaie », ROSA-like apparait comme un marqueur prédictif du risque d'infection et une cible potentielle pour de nouveaux traitements, quelle que soit la plaie.


Certaines sont invasives, d'autres non : Pour différencier les S. aureus pathogènes et inoffensives, les chercheurs ont analysé le matériel génétique d'une des souches les moins invasives, CC5/8. L'équipe a pu ainsi identifier le prophage. Et lorsque les chercheurs privent, in vitro, la bactérie de ce prophage alors elle redevient pathogène sur des cellules de tissu osseux. Des résultats qui suggèrent que S. aureus porteur du prophage est une cible thérapeutique prometteuse pour combattre les infections à S. aureus.

Vers un test prédictif de l'infection : Identifier à partir d'un prélèvement sur la plaie la présence ou l'absence de ROSA-like pourrait donc permettre d'identifier les patients porteurs de plaies à risque de complications.

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