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VERRUES : Comment en venir à bout ?

Actualité publiée il y a 4 années 10 mois 1 semaine
Conseil
Il est toujours préférable de consulter son médecin ou son dermatologue avant d’entreprendre un traitement contre des verrues douloureuses ou d’aspect évolutif

Le printemps est souvent la saison où nos pieds se remettent à l’air et où l’on quitte les grosses chaussures, bottes et baskets pour des sandales plus légères. Pendant les quelques mois où les pieds étaient bien emmitouflés, après plusieurs semaines d’incubation, la verrue s’est formée en douce, sans douleur et sans gêne. Faudra-t-il autant de temps pour s’en débarrasser ?  

 

Comment « reconnaître » une verrue ? Rondes, rugueuses, en dôme ou planes, isolées ou regroupées, les verrues peuvent siéger sur de multiples sites de notre corps. Un examen visuel simple permet néanmoins de se faire une idée plus précise : la présence quelques micro-points noirs (micro-vaisseaux) au centre de la lésion et l’absence de lignes papillaires suggère qu’il s’agit plus vraisemblablement d’une verrue. Un autre test simple qui consiste à pincer le site de la verrue permet, en cas de douleur, de confirmer ce diagnostic. 
L’absence de petits points noirs, une localisation de la lésion dans une zone de frottements et une douleur à la pression évoqueront plutôt un cor. 

Maintenant que cet examen préliminaire penche plutôt du côté d’une verrue, il convient d’éradiquer le problème. Hors de question d’enfouir vos pieds dans le sable cet été !

 

Comment traiter la verrue ? La verrue est la conséquence d’une contamination cutanée par un type de virus HPV (Human Papillomavirus). Le virus vient se loger sous la peau et entraîne de petites tuméfactions protubérantes parfois surmontées d’un cratère selon leur localisation. La stratégie pour éliminer la verrue est donc d’éliminer les cellules et les tissus infectés par le virus. 

La pratique la plus connue est la brûlure par le froid ou cryothérapie, à l’aide d’azote liquide à -80°C. 

Si quelques études ont documenté le risque de récidives avec cette méthode, il existe cependant des dispositifs de brûlure par le froid directement accessibles en pharmacie et en ligne sur LaSante.net . Si ces traitements ne nécessitent pas de prescription médicale, il est préférable de réserver leur utilisation au traitement des petites verrues. 

 

Les kératolytiques en application locale : c'est l'une des méthodes les plus fiables mais elle est aussi plus longue et plus fastidieuse. Le kératolytique va permettre en effet d'éliminer progressivement la couche cornée de la peau, caractérisée dans le cas de la verrue par un excès de kératine. Le dermatologue prescrit alors une préparation magistrale (réalisée directement à l’officine) ou une solution commercialisée prête à l’emploi.

Le mode d’utilisation est relativement simple : il suffit d’appliquer le produit sur la verrue, en évitant la peau saine qui l’entoure ; de recouvrir d’un pansement occlusif. Enfin, le traitement se fera de préférence le soir avant le coucher et après la toilette. 

La peau va alors progressivement blanchir et rendre l’aspect « d’une couche de neige ». Il s’agit de peau morte, à retirer avec soin pour pouvoir atteindre les couches plus profondes. En cas de coupure, il faudra attendre la cicatrisation complète de la peau, avant de poursuivre le traitement. 

Le traitement est terminé quand, au site d’apparition de la verrue, les lignes papillaires réapparaissent à la surface du derme.

 

Quand faut-il consulter ? Il est toujours préférable de consulter son médecin ou son dermatologue avant d’entreprendre un traitement contre des verrues douloureuses ou d’aspect évolutif ; En particulier en cas de récidive ; de grossesse, d’immunodépression, de diabète ou encore des troubles vasculaires périphériques ; ou lorsque la verrue se situe sur des sites plus vulnérables (visage, mains, muqueuses).  Le dermatologue dispose enfin de toute une palette d’options thérapeutiques.

 

Mythes ou réalités ?

  • La verrue est-elle par sa laideur un sort jeté en cas de méchanceté ou la marque des personnes trop stressées ? Quelques études ont en effet associé des facteurs psychosomatiques à cette affection cutanée somme toute bénigne. Ces mêmes facteurs sont parfois évoqués pour expliquer la réponse au traitement, ou au contraire, la résistance ou la récidive d’une verrue.
  • Quid de sa connotation « magique » ? Il est vrai que certaines verrues vont apparaître puis disparaître d’elles-mêmes, « comme par enchantement ». A ces petits miracles, viennent s’ajouter ceux parfois obtenus grâce à des « remèdes de grands-mères » pourtant parfois bien documentés en phytothérapie (ex : application de chélidoine sur la verrue, ail (Allium sativum)). 
  • La verrue est-elle contagieuse ? Comme toutes les affections virales, les verrues peuvent en effet se multiplier chez l’hôte (auto-contamination) ou même se transmettre, en cas de saignement notamment, et de contact avec certaines surfaces humides (piscine).

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