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CANCER du SEIN et de l'UTÉRUS: La metformine confirme sa capacité préventive

Actualité publiée il y a 7 années 9 mois 2 semaines
ASCO

Cet antidiabétique oral (ADO), la metformine, couramment utilisé en première intention dans le traitement du diabète de type 2 montre, cette fois, sa capacité à améliorer la survie chez certaines patientes atteintes de cancer du sein. Ce bénéfice ne vaut qu’en cas de traitement après le diagnostic.

L'ADO se montre également prometteur chez les patientes diagnostiquées avec hyperplasie de l'endomètre (visuel ci-contre), une condition précurseur, dans un cas sur 3 de cancer de l'utérus. Deux études, présentées à l'ASCO, la Réunion annuelle de l'American Society of Clinical Oncology qui ajoutent à la preuve des possibilités anticancéreuses de la metformine et confirment l'interaction complexe entre métabolisme et cancer.


La metformine n'en est pas à son coup d'essai contre le cancer. Car d'autres études ont suggéré que cet ADO peut aussi protéger contre le cancer du poumon, mais aussi le cancer colorectal et prolonger la survie dans le cancer de l'ovaire. (Ses bénéfices dans la maladie d'Alzheimer ont également été évoqués à plusieurs reprises…). Récemment des chercheurs californiens ont clarifié la relation entre metformine et cancer du poumon, y compris chez des non-fumeurs. Cette nouvelle recherche s'est concentrée sur le cancer du sein.

La première étude a regardé l'effet de la metformine sur les taux de survie de 1.215 patientes atteintes de cancer du sein, ayant subi une chirurgie, dont 87 utilisaient la metformine avant le diagnostic, 97 après le diagnostic. L'analyse montre que les patientes ayant utilisé la metformine avant leur diagnostic présentent un risque double de décès vs l'absence d'utilisation, mais que les patientes qui l'ont utilisée après leur diagnostic de cancer ont un risque de décès réduit de 50% vs les non-utilisatrices.

Ø Ainsi, l'étude révèle que les effets du médicament dépendent du moment du traitement. L'étude suggère ainsi une interaction complexe entre les risques métaboliques sous-jacents et les résultats du cancer du sein, et soulignent à nouveau l'importance d'une approche globale (multi-système) mais personnalisée.

La seconde étude examine l'efficacité de la metformine chez les femmes récemment diagnostiquées avec une hyperplasie de l'endomètre, exposées à un risque accru de cancer de l'utérus. En effet, cette croissance anormale du nombre de cellules qui tapissent l'utérus peut évoluer en hyperplasie atypique de l'endomètre et, chez une femme sur 3 en cancer de l'utérus. 18 patientes ont été traitées avec la metformine pendant 3 mois. 56% des patientes ont répondu au traitement, jusqu'à une résolution complète de l'hyperplasie. Traitée habituellement par thérapies à base de progestérone, avec dans 80% des cas des effets secondaires sévères, ou encore par hystérectomie ou ablation de l'utérus, l'hyperplasie de l'endomètre pourrait ainsi trouver avec la metformine, une option alternative, pour certaines femmes. A identifier et caractériser dans de plus larges études.

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