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CANCER du SEIN: Fumer annihile les effets des inhibiteurs de l'aromatase

Actualité publiée il y a 7 années 9 mois 4 jours
British Journal of Cancer

Fumer est associé à un risque majeur pour la santé, en particulier de cancer et autres maladies chroniques. Cette étude d l’Université de Lund alerte sur un autre point. Fumer réduit considérablement l’efficacité d’un traitement très commun du cancer du sein, les inhibiteurs de l'aromatase. Ainsi, les femmes atteintes de cancer du sein et prenant ce traitement, ont, lorsqu’elles continuent à fumer, un risque 3 fois plus élevé que les non-fumeuses de récidive de leur cancer. Ces données, présentées dans le British Journal of Cancer, confirment également un risque de décès globalement augmenté chez ces fumeuses, toutes causes confondues et hors cancer du sein.

L'étude a suivi 1.016 patientes diagnostiquées avec un cancer du sein entre 2002 et 2012, interrogées, avant leur chirurgie, sur leurs antécédents de tabagisme. Environ une patiente sur 5 a alors déclaré être une « fumeuse régulière » ou une « fumeuse sociale ». Les chercheurs ont ensuite rapproché les données de tabagisme des données de traitement et des résultats de santé. L'analyse montre très clairement que les patientes, âgées de plus de 50 ans, traitées par inhibiteurs de l'aromatase, sont fortement pénalisées en cas de tabagisme. En effet, le traitement qui freine la régénération de l'œstrogène dans les tissus adipeux et réduit ainsi le risque de récidive chez les femmes atteintes d'un cancer du sein positif aux récepteurs de l'œstrogène, fonctionne bien moins bien chez les patientes fumeuses. En revanche, l'analyse montre peu ou pas de différence entre fumeuses et non-fumeuses traitées avec le tamoxifène, la radiothérapie ou la chimiothérapie.


Autre résultat frappant : en dépit des conseils et des mises en garde, peu de patientes arrêtent de fumer pendant leur traitement. Ici, sur 206 patientes fumeuses, seuls 10% ont arrêté le tabac dans l'année suivant leur chirurgie. Un nombre si faible que les chercheurs n'ont pas pu étudier si l'arrêt du tabac avait a contrario un effet positif sur l'efficacité des traitements. Des résultats qui montrent à quel point les patients fumeurs, dont ceux atteints de cancer pourtant avertis sur leur vulnérabilité, ont besoin de plus de soutien et d'encouragement pour arrêter de fumer.

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