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LYMPHOME associé au virus d'Epstein-Barr: Une nouvelle immunothérapie adoptive

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 2 jours
UdeM

Eduquer le système immunitaire pour qu’il devienne capable de reconnaitre des maladies spécifiques et de les combattre. C’est le principe de ce projet clinique en essai de phase I visant à traiter des lymphomes associés au virus EBV (virus d'Epstein-Barr) par le biais d'une immunothérapie adoptive cellulaire spécifique contre le virus. Son objectif, redonner aux patients immuno-supprimés les moyens immunitaires de combattre le virus EBV et de réduire leur risque, élevé, de lymphomes mortels. Cet essai de phase I doit s'assurer que le traitement sera bien toléré par les patients et apportera la première preuve d’efficacité du traitement.

Le virus d'Epstein-Barr (VEB) est un type courant de virus de l'herpès qui peut infecter les lymphocytes T ou les cellules épithéliales. L'infection se manifeste habituellement dans l'enfance, avec, généralement, des symptômes légers. Dans certains cas, une infection au VEB qui dure depuis longtemps peut favoriser le développement de certains types de cancer, dont certains types de lymphome non hodgkiniens et hodgkiniens et de cancers (nasopharynx, estomac).


Injecter un groupe d'intervention de lymphocytes T au patient : Des cellules sont prélevées et mises en culture pendant près de deux semaines. Cette culture, combinée avec divers stimulants, permet de ne stimuler que les cellules qui sont à même de reconnaitre le virus ciblé. Cette sorte de « super-soupe » de lymphocytes T répondant très fortement au virus, constitue alors une véritable armée contre le virus. Prête à la bataille, elle est ensuite injectée au patient. Alors qu'EBV peut provoquer l'apparition de cellules cancéreuses, le but est aussi de réduire les risques de transformation ou de rechute.

Une thérapie généralisable à n'importe quel virus commun, avec le même principe, et, au-delà l'espoir d'«éduquer » la culture cellulaire contre plusieurs virus à la fois et envisager ainsi une thérapie universelle. « Nous commençons par l'EBV », explique le Dr Delisle, auteur principal de l'étude, « mais une fois la preuve faite que ce produit cellulaire est sécuritaire, nous pourrons nous attaquer à tous les virus qui peuvent mettre en péril la santé des patients et à d'autres cibles, par exemple celles qu'expriment les tumeurs ».

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