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Pas assez de SOMMEIL, trop de cholestérol!

Actualité publiée il y a 7 années 11 mois 4 semaines
Scientific Reports

On connait les effets du manque de sommeil sur l’activation du système immunitaire, l'inflammation, le métabolisme des glucides et les hormones qui régulent l'appétit. Cette étude de l’Université de Helsinki révèle que l’insuffisance de sommeil influe également sur le métabolisme du cholestérol. Ces travaux, présentés dans les Scientific Reports, basés sur l'expression des gènes et des taux de lipoprotéines de sang suggèrent aussi, qu’à partir d’un petit échantillon de sang, il est possible d’obtenir des données sur l'activation des gènes et les niveaux de centaines de métabolites de nature à identifier les facteurs de régulation qui participent à une fonction particulière du corps.

Il a déjà été établi par de nombreuses études épidémiologiques que les personnes qui dorment moins ont un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires et de décès prématuré. Les maladies cardiovasculaires sont connues pour être liées à la fois au métabolisme et du système immunitaire. Le manque de sommeil entraîne une inflammation de de bas grade dans le corps, qui peut contribuer à ce risque cardiovasculaire plus élevé. Enfin, le manque de sommeil déséquilibre le métabolisme glucidique et favorise ainsi le développement du diabète de type 2.Cependant, l'impact de la perte de sommeil sur le métabolisme des lipides et du cholestérol a été très peu étudié.


Ici, les chercheurs ont regardé comment la perte de sommeil modifie certaines voies moléculaires et comment ces modifications impactent certaines fonctions du corps et, ce faisant, peuvent être responsables de risques élevés de maladies. L'équipe a analysé 3 ensembles de données, celles d'une étude menée sur 21 participants en laboratoire du sommeil, avec sommeil restreint, celles d'une étude Dilgom) menée auprès de 518 participants sur les facteurs de risque de syndrome métabolique et celles d'une 3è étude menée sur 2.221 participants âgés de 30 à 45 ans, et portant sur les facteurs de santé cardiaque. L'analyse de ces données établit, que dans le cas d'une privation de sommeil,

Ø les gènes qui participent à la régulation du transport du cholestérol sont moins actifs chez les personnes souffrant de perte de sommeil.

Ø En analysant les différents métabolites, les chercheurs constatent que personnes en manque de sommeil présentent également des niveaux moindres de lipoprotéines HDL (bon cholestérol) (Visuel ci-contre : en vert : SR=sleep Restriction).

Des résultats qui contribuent à expliquer les réactions inflammatoires et les changements dans le métabolisme du cholestérol menant à l'athérosclérose, et donc le risque plus élevé de maladies cardiovasculaires observé chez les personnes privées de sommeil. Au-delà, ces résultats confirment l'impact du sommeil sur la santé, au même titre que les autres composantes d'un mode de vie sain, comme un régime alimentaire équilibré et la pratique de l'exercice.

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