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PSYCHO: Le bien-vivre son âge a un effet direct sur la santé

Actualité publiée il y a 8 années 2 mois 3 semaines
Personality and Individual Differences

Cette étude du Trinity College de Dublin rappelle toute l’importance de bien-vivre son âge, pour la santé. Des attitudes négatives face au vieillissement affectent à la fois la santé physique et cognitive, même des années plus tard. Au contraire, des attitudes positives envers le vieillissement améliorent la capacité cognitive. Conclusions dans la revue Personality and Individual Differences.

L'étude TILDA (Irish Longitudinal Study on Ageing) a porté sur 4.135 participants dont les perceptions sur le vieillissement ont été évaluées par questionnaire, le Brief Aging Perceptions Questionnaire (ou B-APQ), qui comprend également des mesures cognitives et de fragilité. Cette analyse montre :


· que la fragilité est associée à une moindre capacité cognitive chez les participants ayant les perceptions négatives du vieillissement, mais pas chez les autres.

· Une interaction significative entre des perceptions négatives sur le vieillissement et la fragilité, avec des capacités cognitives réduites (globalement, au niveau des fonctions exécutives, de l'attention mais pas de la mémoire).

Ainsi, une perception négative du vieillissement peut « médier » l'association entre la fragilité et la cognition chez les personnes âgées.

Ø Cela signifie en clair qu'une personne âgée, déjà fragile au plan émotionnel et qui vit mal son âge présente une perte plus rapide des fonctions cognitives. Au-delà, l'étude montre que cet effet va même porter sur la vitesse de marche. Enfin, ces deux effets, physique et cognitif seront toujours retrouvés 2 années plus tard. Enfin, cette attitude négative envers le vieillissement semble affecter l'interaction des différentes conditions ou maladies.

La société a évidemment son rôle à jouer dans cette perception de l'âge : la façon dont nous pensons, parlons et écrivons sur le vieillissement a également ses effets directs sur la santé des plus âgés. On a vu avec cette récente étude de l'Université de Toronto que les personnes âgées qui se décrivent elles-mêmes comme vieilles et fragiles encouragent les pensées, humeurs et comportements qui vont les enfermer dans cette situation. Selon les auteurs, il s'agit donc de développer et mettre en œuvre des interventions sociales pour changer cet état d'esprit dans la société.

Les attitudes sociétales envers le vieillissement restent majoritairement négatives. « Nous vieillissons tous et ces attitudes finiront par réduire notre qualité de vie à tous ».

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