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ÉDITION du GÉNOME: Autorisation à des fins de recherche sur l'embryon

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 4 semaines
HFEA

Mieux comprendre le rôle des gènes clés au cours des tout premiers jours du développement des cellules qui forment ensuite le placenta, et du développement de l'embryon humain, c’est l’objectif de cette recherche de l'Institut Crick Francis à Londres qui vient d’obtenir la première autorisation britannique de modifications génétiques sur l’embryon humain. Cette manipulation est autorisée par la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), à ces fins de recherche, via la méthode d’édition de génome « CRISPR ».

La technique d'édition « CRISPR/Cas » est aujourd'hui reconnue comme l'une des technologies biomédicales de pointe et d'avenir. La capacité de ces technologies à cibler et faire des coupes précises de l'ADN ou de l'ARN, par l'intermédiaire de bactéries ou de particules qui vont cibler les éléments d'information génétique à modifier, ouvre un nouveau paradigme pour le traitement des maladies à dominante génétique. « CRISPR » est utilisée en recherche fondamentale, cependant, son utilisation chez l'homme n'est pas encore approuvée.


Kathy Niakan a reçu ainsi, le 14 janvier dernier, l'autorisation des autorités de l'HFEA de manipuler des embryons humains surnuméraires en utilisant la technologie d'édition de gène CRISPR. Alors que l'un des experts avait proposé l'utilisation de techniques alternatives, le Comité a jugé que CRISP était la bonne approche technique, adaptée aux objectifs de l'étude.

Un progrès ou une dérive ? Si cette autorisation constitue pour certains une dérive vers l'eugénisme, d'autres experts considèrent que ce recours aux outils d'édition de gènes va permettre une nouvelle compréhension des mécanismes génétiques de base qui contrôlent la répartition des cellules dans l'embryon et qui permettent d'assurer un développement sain et normal de l'embryon. Ainsi, en avril dernier, lorsqu'une équipe chinoise avait déjà testé CRISP sur quelque 80 embryons humains (non viables), certains experts avaient déjà tiré la sonnette d'alarme dans la revue Science, estimant que la limite éthique était franchie. Ces mêmes experts expriment à nouveau aujourd'hui leur crainte d'une pente glissante vers des utilisations dangereuses ou contraires à l'éthique, mais d'autres chercheurs voient l'opportunité d'une nouvelle compréhension à implications directes pour la prévention des fausses-couches ou l'augmentation des taux de succès des transferts d'embryons.

Feb. 1, 2016 U.K. researcher receives permission to edit genes in human embryos

HFEA 14 January 2016 Licence Committee - minutes

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