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STRESS : La sensibilité émotionnelle explique les troubles du sommeil

Actualité publiée il y a 7 années 2 mois 1 semaine
Frontiers in Human Neuroscience

Nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Et le risque d’insomnie est associé non seulement au stress mais aussi à l’affect ou à la réponse émotionnelle et affective face aux expériences stressantes. Plusieurs études ainsi qu'un ouvrage d’expert en neurobiologie du sommeil contribuent à expliquer comment notre sensibilité émotionnelle permet d’expliquer cette inégalité face au stress et aux troubles du sommeil.

Mieux comprendre les facteurs des troubles du sommeil, comme le stress, chez certains sujets, c'est ensuite pouvoir mieux détecter et prendre en charge, par la thérapie cognitive par exemple ou par supplémentation aussi, ceux et celles qui risquent de souffrir d'insomnie.


Il existe un modèle prédictif du lien entre stress et troubles du sommeil : une étude présentée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience, a permis d'identifier un modèle d'ondes cérébrales qui, si présent avant un événement stressant, prédit un risque accru d'insomnie. Ainsi, durant le sommeil, l'analyse des signaux électromagnétiques appelés « fuseaux de sommeil » ou « ou spindles » représentatifs de l'activité du cerveau durant le sommeil, permet de prédire les effets du stress sur la qualité du sommeil.

Cet expert qui a cherché à préciser, en laboratoire le lien entre la perte de sommeil et cette réponse émotionnelle montre qu'un sujet privé d'une nuit de sommeil répond au stress avec plus d'émotion. Ce constat d'expert prolonge le lien déjà identifié entre la perte de sommeil chronique et l'anxiété et les troubles de l'humeur, par un lien avec l'affect, un état affectif, exprimé par un comportement face à une expérience émotionnelle.

Le lien entre perte de sommeil et réponse émotionnelle : chez certains sujets les facteurs de stress (stressors) classiques vont prendre une dimension émotionnelle et nuire à la qualité du sommeil, une excitation émotionnelle pourra également entraîner l'insomnie. L'auteur justifie cette implication de l'affect ou de la sensibilité émotionnelle en rappelant les dernières découvertes en neurosciences liées à la perte de sommeil et en mettant en lumière les effets de l'insomnie sur le fonctionnement du circuit de régulation émotionnelle du cerveau : certains mécanismes neurobiologiques impliqués dans la réponse aux expériences émotionnelles ou affectives ne fonctionnent plus de la même manière après un manque de sommeil. Ainsi, un sujet privé de sommeil répond au stress avec plus d'émotion, or certaines composantes de l'émotion sont tout particulièrement liées au sommeil, explique l'auteur.

Quels moyens de réduire sa vulnérabilité face au stress ? Nous ne sommes donc pas tous égaux face au stress, en raison de cet affect, et en particulier lorsqu'il s'agit de gérer son sommeil. Mieux gérer son stress permet de réduire son risque de troubles du sommeil. Plusieurs mesures et thérapies permettent de réduire la réponse émotionnelle au stress, la méditation et la thérapie cognitive, la pratique d'une activité et certaines supplémentations, notamment en vitamines (B3, B6, B9, B12) et en minéraux (zinc, magnésium et calcium), qui jouent un rôle clé dans la modulation de neurotransmetteurs impliqués dans l'humeur. Enfin, un régime alimentaire allégé en graisses saturées peut réduire l'inflammation liée au stress comme aux troubles du sommeil, sans toutefois l'éliminer totalement.

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