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ALZHEIMER et DIABÈTE : Des peptides qui bloquent la formation des agrégats nocifs

Actualité publiée il y a 1 année 4 mois 2 semaines
Nature Communications
Ces peptides synthétiques peuvent supprimer la formation d'agrégats amyloïdes nocifs (Visuel Fotolia 216419470)

Des peptides synthétiques, développés par cette équipe de pharmacologues et biologistes de l’Université technique de Munich (TUM), peuvent supprimer la formation d'agrégats amyloïdes nocifs, un processus caractéristique non seulement de la maladie d’Alzheimer mais aussi du diabète de type 2. Non seulement c’est l’espoir d’un nouveau candidat efficace à bloquer ce processus pathologique, mais aussi une preuve supplémentaire de la corrélation entre la maladie d'Alzheimer et le diabète de type 2.

 

L’auteur principal, le professeur Kapurniotu décrit d’ailleurs ces peptides comme de précieux candidats pour le développement de médicaments pour les deux maladies. On sait que dans la maladie d'Alzheimer, la dégénérescence des cellules cérébrales est liée à la formation d'agrégats et de dépôts de protéines toxiques sous forme de « plaques amyloïdes ».

Des processus similaires, moins connus, sont également en jeu dans le diabète de type 2

L’étude, menée sur des modèles animaux confirme que ces nouveaux peptides synthétiques sont bien capables de bloquer le processus d’agrégation amyloïde toxique liée aux deux maladies. Ces « mini-protéines » ou peptides vont se lier aux protéines qui forment les plaques amyloïdes et empêcher ainsi leur agrégat. Cibler la formation d'agrégats amyloïdes nocifs est donc une approche prometteuse.

 

Des interactions moléculaires entre la maladie d'Alzheimer et le diabète de type 2 ? Ce résultat conforte encore le lien entre les 2 maladies, déjà documenté par de précédentes études : des « interactions croisées » entre les protéines amyloïdogènes des 2 maladies accélèrent en effet considérablement le processus d'agrégation amyloïde. Ces résultats contribuent donc à expliquer pourquoi les patients souffrant de l'une des 2 maladies présentent un risque accru de développer l'autre maladie.

 

« Les peptides sont capables de se lier aux protéines amyloïdogènes des 2 maladies et de supprimer efficacement à la fois l'agrégation amyloïde cytotoxique et les interactions d'accélération croisée amyloïde », soulignent les chercheurs.

 

D’autres recherches seront nécessaires avant d’aboutir à une application clinique, avec un avantage, un même médicament ou deux médicaments très proches pour le traitement des 2 maladies. Et peut-être pour un plus grand nombre encore de maladies, car nombreuses sont les pathologies cellulaires et neurodégénératives caractérisées par la formation d'agrégats toxiques.

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