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ARTHRITE : La nouvelle molécule qui inhibe l’érosion

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 2 semaines
FASEB Journal
Cette molécule créée en laboratoire par une équipe brésilienne vient d’obtenir des résultats remarquables dans le traitement de l'arthrite (Visuel Fotolia 141453101)

Cette molécule créée en laboratoire par une équipe pluridisciplinaire de la Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo ( FAPESP) vient d’obtenir des résultats remarquables dans le traitement de l'arthrite. Testée à ce stade chez la souris modèle d'arthrite génétiquement induite, la substance a réduit la taille de la lésion, diminué le gonflement local et apaisé la douleur inflammatoire. Ces premiers résultats présentés dans le FASEB Journal sont prometteurs pour les plus de 2% de la population mondiale, soit quelque 150 millions de personnes impactées par cette condition chronique, sans traitement véritablement efficace.

 

Cette molécule démontre ici son efficacité thérapeutique chez des souris atteintes d'arthrite génétiquement induite : elle permet notamment d’apaiser le processus inflammatoire et l'usure des tissus articulaires. Les souris arthritiques traitées éprouvent moins de gonflement, moins d’inflammation et moins de douleur.

Cette molécule démontre ici son efficacité thérapeutique chez des souris atteintes d'arthrite génétiquement induite  (Visuel  N.H. Napimoga)

Une molécule capable de contrôler les manifestations les plus sévères de la maladie ?

Cela reste encore à démontrer chez l’Homme, mais les résultats sont très prometteurs, précise l’auteur principal, Marcelo Henrique Napimoga, de la FAPESP.

 

La molécule thérapeutique inhibe une enzyme pro-inflammatoire clé : la nouvelle molécule TPPU (pour 1-trifluoromethoxyphenyl-3-(1-propionylpiperidin-4-yl) urea) inhibe une enzyme, l'époxyde hydrolase soluble (sEH), qui joue un rôle clé dans l'activation des processus inflammatoires et conduit à l’inflammation chronique. Notre organisme produit naturellement une substance anti-inflammatoire appelée acide époxyeicosatriénoïque (EET), mais sEH convertit l'EET en acide 1,2-dihydroxyeicosatriénoïque (DHET), qui non seulement est impuissant à contrôler l'inflammation, mais peut parfois avoir des effets pro-inflammatoires. L'inhibition de sEH est donc cruciale pour le traitement des maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde.

« C'est exactement ce que fait TPPU ».

 

La molécule thérapeutique calme la douleur : le traitement a également réduit (chez la souris) le degré de douleur associé à l'inflammation. « Le contrôle du processus inflammatoire a réduit la migration des globules blancs vers la région touchée et l'érosion du cartilage. Le nombre de lymphocytes T régulateurs, des lymphocytes qui produisent des cytokines anti-inflammatoires a augmenté, et le nombre de cellules de défense Th17, pro-inflammatoires a été réduit ».

La molécule a été conçue pour être bien toléré et facilement absorbée : administrable par voie orale,  elle est censée renforcer les défenses naturelles de l’organisme.

 

C'est un grand avantage par rapport aux traitements conventionnels basés sur de fortes doses de corticostéroïdes, qui ont des effets secondaires indésirables, concluent les auteurs.

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