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CANCER : Découverte d’une clé de mutation

Actualité publiée il y a 3 années 11 mois 4 jours
Nature Communications
Cibler les cellules cancéreuses avec des niveaux élevés de cette protéine APOBEC3A peut perturber leur réparation et induire un effet anticancéreux (Visuel UCI School of Medicine)

La découverte de cette protéine, APOBEC3A, responsable des mutations génétiques qui « font » les cellules cancéreuses et plus largement entraînent toute une variété de cancers, pourrait être la clé de nouvelles thérapies anticancéreuses plus efficaces. Des travaux de University of California – Irvine soutenus par les National Institutes of Health (NIH) qui ont déjà donné lieu au développement d’un test PCR pour détecter les tumeurs APOBEC3A-positives.

 

La protéine APOBEC3A attaque ainsi l'ADN (en blanc sur visuel) pour favoriser une réaction chimique (désamination) de la cytosine (en orange) responsable des mutations qui déclenchent le développement d’une tumeur.

Cibler les cellules cancéreuses avec APOBEC3A peut induire un effet anticancéreux

Chaque jour, rappellent les scientifiques, des dizaines de milliers d'événements moléculaires et de dommages se produisent dans l’ADN des cellules humaines. Dans les cellules cancéreuses, l'expression de la protéine APOBEC3A est l'une des sources les plus courantes de dommages et de mutations de l'ADN. Si ces mutations causées par la protéine dans les cellules cancéreuses contribuent à la croissance de la tumeur, elles ouvrent également « une faille » dans l'ADN, et donc une vulnérabilité des cellules cancéreuses.

 

Retourner cette vulnérabilité contre le cancer : ainsi, les scientifiques font l’hypothèse surprenante que cibler les cellules cancéreuses avec des niveaux élevés de APOBEC3A va perturber la réponse aux dommages à l'ADN causés par APOBEC3A et peut donc être la clé de thérapies anticancéreuses plus efficaces. L’auteur principal, le Dr Remi Buisson, professeur de chimie biologique, ajoute : « pour exploiter la vulnérabilité des cellules cancéreuses, il est essentiel de mesurer d'abord l'activité de la protéine dans les tumeurs ».

 

Un test de mesure de l'activité d'APOBEC3A dans les cellules cancéreuses vient donc d’être développé. Parce que APOBEC3A est difficile à quantifier dans les tumeurs, le développement d'un test très sensible pour mesurer cette activité était essentiel et ici, l'équipe démontre sa précision et sa spécificité sur des à des échantillons cliniques de patients cancéreux.

 

Le principe est de pouvoir apprécier et suivre la dérégulation de l'APOBEC3A dans les tumeurs et de retourner la vulnérabilité induite par l'APOBEC3A contre la tumeur.  

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