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COVID : Un anticorps humain universel contre les variants ?

Actualité publiée il y a 2 mois 1 semaine 3 heures
hLife

Un anticorps monoclonal, humain, se révèle très protecteur contre les variantes Omicron du SRAS-CoV-2. En effet, cet anticorps cible un site de la glycoprotéine de pointe du virus conservé sur de nombreuses variantes. Cette découverte, présentée dans la revue hLife, suggère de nouveaux anticorps monoclonaux « thérapeutiques » universels ou largement neutralisants contre un grand spectre de variants, et à usage à la fois prophylactique et thérapeutique.

 

Si les recherches sont moins nombreuses à documenter les nouvelles variantes en circulation, comme la variante JN.1, la pandémie COVID se poursuit néanmoins à bas bruit, ce qui implique de poursuivre le développement d’anticorps neutralisants efficaces contre le virus. En effet, les anticorps monoclonaux thérapeutiques à usage autorisé en cas d'urgence sont aussi les plus susceptibles de perdre leur capacité neutralisante, en particulier parce que les épitopes viraux (comme le domaine de liaison au récepteur, RBD) peuvent muter- et ne sont donc plus reconnus par le système immunitaire.

 

Ce nouvel anticorps monoclonal humain découvert par des virologues de l’Université de Shenzhen d’un patient convalescent « mAb-39 » neutralise la souche originale du SRAS-CoV-2 mais aussi les variantes connues d'Omicron,

en se liant à un épitope mAb-39, conservé dans  la plupart des variants,

et localisé sur une sous-unité S2 de la protéine Spike. Or cet épitope a une fréquence de mutation beaucoup plus faible que le RBD et présente un degré élevé d’homologie parmi les coronavirus humains de type SRAS.

 

L’objectif serait donc le développement d’anticorps ciblant les épitopes S2, comme le « mAb-39 » humain, qui offriraient un spectre de neutralisation incroyablement large contre les coronavirus.  La découverte pourrait ainsi inspirer de nouveaux anticorps monoclonaux thérapeutiques mais peut-être aussi, améliorer l’activité neutralisante de l’anticorps anti-Receptor Binding Domain (RBD) ce qui permettrait aussi, de mieux lutter contre les variantes Omicron hautement résistantes.

 

L’anticorps humain, testé in vitro sur différentes souches virales dans des cultures cellulaires, confirme ici sa puissance de neutralisation contre la souche originale du SRAS-CoV2, des variantes Omicron précédemment en circulation et des variantes actuelles, dont Omicron BA.1, BA.2.86, BA.4, BA.5, EG.5.1.

 

 « La bonne activité et la haute conservation de l'épitope de cet anticorps suggèrent son potentiel pour une traduction clinique ».