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INFECTIONS CUTANÉES : Pousser au suicide les cellules infectées ?

Actualité publiée il y a 1 année 10 mois 1 semaine
Nature
Déclencher un suicide cellulaire pourrait permettre de traiter toute une série d’infections cutanées (Visuel Adobe Stock 368237332)

Cette nouvelle piste consiste en effet à déclencher le suicide cellulaire des kéranocytes infectés et de pouvoir ainsi traiter toute une série d’infections cutanées, dont l’urticaire, la fasciite nécrosante et même certains cancers de la peau, dont le mélanome.

L’équipe de Emory Health Sciences apporte, dans la revue Nature, la première preuve de ce concept thérapeutique.

 

L’équipe d’Atlanta vient de décrypter un mécanisme de mort des cellules cutanées, appelé pyroptose, déclenché par une protéine spécifique, « gasdermine A ». Cette protéine sert de système d'alerte précoce contre les attaques bactériennes en « convoquant » davantage de cellules immunitaires sur le site et en induisant l'inflammation. Et, en cas de réponse immunitaire insuffisante, les cellules de la peau préfèrent se détruire plutôt que d'être envahies par des bactéries dangereuses.

La mort cellulaire, un mécanisme qui permet aussi de rester en bonne santé

S'ils sont utiles aussi à notre survie, les différents processus de mort cellulaires restent encore mal compris.

 

L'étude contribue à éclairer ce qui déclenche la mort cellulaire « dans la peau ». Cette mort cellulaire pourrait venir au secours des centaines de milliers de patients infectés par des bactéries et qui développent des infections cutanées : ainsi, des bactéries comme le streptocoque du groupe A entraînent la fasciite nécrosante qui en dépit de traitements souvent lourds ( débridement, amputation) peuvent mener au décès.

 

Menée in vitro sur des lignées de cellules de volontaires, infectées par différents pathogènes et in vivo, chez la souris modèle d’infection cutanée, la recherche permet de mieux comprendre comment la peau interagit avec les cellules immunitaires. Ces travaux révèlent en particulier que

la protéine gasdermine A joue un rôle clé

dans le déclenchement de la réponse immunitaire et de l'inflammation, et induit la mort des kéranocytes infectés par le streptocoque du groupe A.

 

L’équipe suggère que la protéine pourrait jouer un rôle clé de protection contre le streptocoque du groupe A mais également contre d'autres pathogènes, en favorisant la mort cellulaire.

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