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OBÉSITÉ : Elle explique au moins 1 cas de diabète sur 2

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 2 semaines
JAHA
Aujourd'hui, les différentes comorbidités de l’obésité dont le diabète sont bien documentées comme des facteurs de risque majeurs de formes sévères de COVID-19 (Visuel Adobe Stock 337344439)

L'obésité contribue à près de la moitié des nouveaux cas de diabète chaque année, conclut cette large analyse d’une équipe de la Northwestern, menée aux Etats-Unis, où la prévalence de l’obésité atteint des records (39% chez les adultes). Ces nouvelles données, présentées dans le Journal of the American Heart Association, confirment l’obésité comme le principal contributeur du diabète et appellent au développement de toute urgence d’interventions ciblées pour freiner l'incidence des comorbidités de l'obésité, en particulier en cette période de pandémie, les différentes comorbidités de l’obésité étant aujourd’hui bien documentées comme des facteurs de risque majeurs de formes sévères de COVID-19 et de décès associé.

 

Le diabète de type 2 est la forme la plus courante de diabète, touchant plus de 31 millions d'Américains, selon les dernières données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). On sait que les facteurs de risque du diabète de type 2 comprennent outre des antécédents, une histoire familiale, une sédentarité élevée…le surpoids ou l'obésité. Le nombre de décès dus au diabète de type 2 chez les personnes de moins de 65 ans augmente avec les complications graves de la maladie, notamment les amputations et les hospitalisations. De plus, le diabète de type 2 a un impact sur les maladies cardiaques et le risque d'accident vasculaire cérébral : les adultes atteints de diabète de type 2 sont ainsi 2 fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral que les personnes non diabétiques.

 

Le diabète de type 2 peut être évité ou retardé grâce à des changements de mode de vie sains, comme perdre du poids, adopter un régime alimentaire sain et équilibré et pratiquer une activité physique. Les changements de comportement et de mode de vie peuvent ainsi permettre aux personnes atteintes de prédiabète de perdre 5 à 7% de leur poids corporel et de réduire de près de 60% leur risque de diabète de type 2.

Quelles prévalence et augmentation du risque de diabète de type 2, avec l'obésité ?

La réduction de l'obésité doit rester une priorité : l’étude répond à la question de l’ampleur du risque de diabète liée à l’obésité mais met surtout en évidence l'impact significatif qu’aurait la réduction de l'obésité sur la prévention du diabète de type 2. Ainsi, « notre étude confirme que les interventions qui soutiendraient les modes de vie sains, permettraient de réduire considérablement l’incidence du diabète de type 2 », relève l’auteur principal, le Dr Natalie A. Cameron, médecin résident à la Northwestern University (Chicago).

L’équipe a analysé les données de la Multi-Ethnic Study of Atherosclerosis (MESA) et de 4 vagues de la cohorte National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), limitées aux participants âgés de 45 à 79 ans. L’analyse de ce très large ensemble de données révèle que :

  • la prévalence globale de l'obésité est passée de 34% à 41% de 2011 à 2016 et est systématiquement plus élevée chez les adultes atteints de diabète de type 2 ;
  • environ 1 personne sur 10 (11,6%) développe un diabète de type 2 à 9 ans (Sur les 9 années qui suivent) ;
  • les personnes souffrant d’obésité sont 3 fois plus susceptibles de développer un diabète de type 2 que les personnes non-obèses (20% vs 7,3%) ;
  • l’obésité est liée au développement du diabète de type 2 dans 30 à 53% des cas ;
  • une plus grande proportion de participants obèses ont un revenu familial annuel plus limité (ici moins de 50 000 $) et sont plus susceptibles d’appartenir à une minorité ethnique.

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Les chercheurs soulignent qu’aux Etats-Unis tout particulièrement, « l’épidémie d’obésité est entrée en collision avec la pandémie COVID-19 », avec des effets synergiques dramatiques encore difficilement mesurables.

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