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OBÉSITÉ : Une étape de plus, sur la piste de la graisse brune

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 1 jour
Nature Communications
Découverte d'une voie biologique qui stimule les cellules graisseuses brunes à brûler de l’énergie

En décryptant une voie biologique qui stimule les cellules graisseuses brunes à brûler de l’énergie, cette équipe du Joslin Diabetes Center marque une étape sur la piste de la graisse brune poursuivie par de nombreuses équipes de recherche pour lutter contre l'obésité et le diabète. Ces travaux, présentés dans Nature Communications, identifient des protéines cibles pour de nouveaux traitements.

 

Lorsque nous sommes exposés au froid ou pratiquons l’exercice, de petits groupes de cellules graisseuses brunes dans notre corps commencent à brûler de l'énergie. La graisse brune ou « bonne graisse » constitue ainsi une piste importante dans la lutte contre l’obésité. De nombreuses équipes recherchent le moyen de stimuler la production de cellules graisseuses brunes à la place des cellules graisseuses blanches inutiles.

Découverte d'une voie biologique qui active les cellules graisseuses brunes

Des études menées chez la souris avaient déjà montré que l'activation de cette voie chez des cellules précurseurs d’adipocytes bruns ou blancs augmentait la capacité de ces cellules à brûler l’énergie en générant de la chaleur et donc réduisait le risque d’accumulation des graisses.

 

L’équipe a examiné plus de 5.000 protéines de mammifères pour identifier celles qui pourraient accroître la production d’une protéine, UCP1, connue pour favoriser l'activation des cellules graisseuses brunes.  L’équipe identifie en effet 2 protéines, FGF6 et FGF9, membres de la famille de protéines du « facteur de croissance des fibroblastes » impliquées dans différents processus biologiques, dont le développement et la croissance des cellules. Les chercheurs montrent ensuite que ces 2 protéines FGF exercent des effets similaires sur la production de UCP1 mais sont stimulées par des facteurs différents (chez la souris) :

  • FGF9 est stimulée par le froid,
  • FGF6 est stimulée par l'exercice.

 

 

La même voie biologique est identifiée sur des échantillons de tissu adipeux humains. FGF9 et FGF6 (ou leurs équivalents) sont également associées à des niveaux plus élevés d'UCP1 dans la graisse brune et la graisse blanche humaines. Plus étonnant encore, l'expression d’une protéine associée cette voie s’avère directement corrélée avec l'indice de masse corporelle et la résistance à l’insuline d’une personne.

 

 

Activer cette voie de manière pharmacologique entraînerait théoriquement des effets similaires à l'exposition au froid ou à la pratique de l'exercice: activer cette voie pourrait ainsi être bénéfique pour les personnes souffrant d'obésité, de diabète et de troubles métaboliques. L’équipe travaille donc à synthétiser une version de la protéine FGF pour une délivrance plus efficace. Des pistes de médicaments permettant de renforcer la production d'UCP1 en ciblant des étapes moléculaires spécifiques de la voie, sont également poursuivies.

 

« Alors que l'obésité est un fléau épidémique, nous espérons que la piste de la graisse brune va aboutir. Grâce à l’effort collectif de nombreux laboratoires du monde entier, nous nous rapprochons de cet objectif ».

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