Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

Un RÉGIME qui imite le JEÛNE réduit le vieillissement

Actualité publiée il y a 1 semaine 6 jours 15 heures
Nature Communications
Comment un régime de type jeûne intermittent réduit les facteurs de risque de maladie et l'âge "biologique" chez l'Homme (Visuel Fotolia 138719849)

Ce n’est pas la première à le suggérer, mais cette étude de l’Université de Californie du Sud (USC) confirme, et explique comment un régime de type jeûne intermittent réduit les facteurs de risque de maladie et l'âge "biologique" chez l'Homme. En pratique, un tel régime qui imite le jeûne et induit une forme spécifique de restriction alimentaire, permet de réduire la résistance à l'insuline, la graisse hépatique, le vieillissement du système immunitaire et l'âge biologique chez les humains. Ces conclusions, présentées dans la revue Nature Communications, viennent ajouter à la preuve de ce type de régime, de plus en plus largement recommandé par les médecins.

 

Il ne s’agit pas cependant de n’importe quel « jeûne intermittent » mais du « FMD » ou « fasting-mimicking diet », un régime sur 5 jours, riche en graisses insaturées et faible en calories, protéines et glucides. Développé dans le laboratoire du professeur Valter Longo, professeur à l’USC et auteur principal de l’étude, le FMD est conçu pour

imiter les effets d'un jeûne mais tout en fournissant les nutriments nécessaires

et en permettant une meilleure observance. Le FMD est composé de soupes à base de plantes, de barres énergétiques, de boissons énergisantes, de chips et de thé sur des séquences de 5 jours ainsi que d'un supplément apportant des niveaux élevés de minéraux, de vitamines et d'acides gras essentiels.

 

L’étude est la première à montrer qu'une intervention basée sur l'alimentation mais n’impliquant pas de modifications drastiques et chroniques du régime alimentaire ou d'autres facteurs de modes de vie -en d’autres termes « supportable »- peut véritablement permettre un rajeunissement ou à défaut une réduction du vieillissement biologique avec une réduction du risque des maladies liées à l’âge.

 

De précédentes études de la même équipe avaient déjà suggéré que de courtes périodes de jeûne sont associées à toute une gamme d'effets bénéfiques et peuvent :

  • favoriser la régénération des cellules souches ;
  • réduire les effets secondaires de la chimiothérapie ;
  • réduire les signes de démence, chez la souris ;
  • réduire les facteurs de risque de cancer, de diabète, de maladies cardiaques et d'autres maladies liées à l'âge chez l'Homme ;
  • 1 ou 2 cycles de jeune ou mimant le jeûne, de 5 jours par mois augmentent la santé et la durée de vie de souris suivant habituellement un régime alimentaire normal ou occidental.

 

Cette nouvelle analyse des effets du régime alimentaire est menée auprès de 2 groupes de participants, chacun composé d'hommes et de femmes âgés de 18 à 70 ans. Les participants ont été répartis pour suivre un régime imitant le jeûne sur 3 à 4 cycles par mois de FMD de 5 jours chacun, suivis de 25 jours de régime alimentaire habituel.

 

  • L’analyse d’échantillons de sang des participants révèle que les participants du groupe d’intervention (FMD) présentent une réduction des facteurs de risque de diabète, dont une moindre résistance à l'insuline et des niveaux plus faibles d'HbA1c ;
  • L'imagerie par résonance magnétique révèle une diminution de la graisse abdominale ainsi que de la graisse au niveau du foie, des améliorations qui sont associées à un risque réduit de syndrome métabolique ;
  • les cycles de FMD semblent accroître les marqueurs d’un système immunitaire plus jeune.
  • l’analyse statistique des données révèle que les participants du groupe d’intervention ont pu réduire leur âge biologique de 2,5 ans en moyenne.

 

Cet essai apporte ainsi, pour la première fois chez l’Homme, les preuves d'une réduction de l'âge biologique avec une seule intervention alimentaire. Au-delà de cet effet rajeunissement, un tel régime alimentaire pourrait être recommandé aux patients présentant des niveaux de facteurs de risque plus élevés de troubles cardio-métaboliques.

Plus sur le Blog Nutrition

Autres actualités sur le même thème