AGONISTES du GLP-1 : Quels facteurs pour optimiser la perte de poids ?
Quelle est, en pratique clinique, la réduction de poids obtenue sur 1 an avec le sémaglutide ou le liraglutide ? Y-a-til de surcroît, des facteurs propres à la prescription, à l’observance ou même propres au patient qui influent sur la perte de poids ? Cette équipe d’endocrinologues de la Cleveland Clinic et de la Case Western Reserve University (Ohio) identifie déjà quelques facteurs de « succès » du traitement et appelle donc à mieux comprendre comment favoriser ces facteurs pour optimiser la perte de poids.
L'obésité qui touche près de 40 % de la population des pays riches est certainement l’un des premiers fardeaux de santé publique et une maladie chronique complexe, accompagnée de toute une série de complications de santé majeures, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, certains cancers, l'arthrose et le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).
Au cours de la dernière décennie, en pleine hausse de prévalence de l’obésité, de nouveaux médicaments, les agonistes du GLP-1, indiqués au départ pour le traitement du diabète de type 2 ont été approuvés par les Agences sanitaires, pour le traitement de l'obésité -et la perte de poids- : le liraglutide en 2014 (par la FDA) et le sémaglutide (en 2021).
Avec un peu plus de recul, cette étude a regardé quels étaient les résultats pondéraux effectifs observés avec ces médicaments mais aussi quels étaient les facteurs associés aux réductions les plus significatives à 1 an chez les patients obèses, traités avec les formes injectables de sémaglutide ou de liraglutide. En d’autres termes, les chercheurs ont voulu préciser les profils des patients qui répondaient le mieux à ces traitements.
L’étude de cohorte rétrospective menée auprès de 3.389 patients obèses précise ainsi comment la perte de poids à 1 an est associée à l'agent actif du médicament, à sa posologie, à l'indication du traitement, et à certaines caractéristiques du patient, dont le sexe. Parmi les principales conclusions de l’analyse :
- Le taux moyen de perte de poids corporel à 1 an sous traitement, atteint :
-
−5,1 % pour le traitement par sémaglutide vs −2,2 % pour le traitement par liraglutide ;
- −3,2 % lorsque le médicament est prescrit pour un diabète de type 2 vs −5,9 % lorsqu’il est prescrit contre l'obésité ;
- −5,5 % pour les patients ayant pris le médicament en continu, vs −2,8 % lorsqu’ils ont été traités durant 90 à 275 jours dans l’année, et vs −1,8 % lorsqu’ils ot été traités durant moins de 90 jours ;
- les facteurs positivement associés à l’atteinte d’une perte de poids d'au moins 10 % à 1 an comprenaient le traitement par sémaglutide, l’indication d’obésité, une prise du médicament sur la plus grande partie de l’année, une dose plus élevée et le sexe féminin.
Les chercheurs appellent maintenant à mieux identifier les raisons de l'arrêt du traitement, l’objectif étant, pour optimiser la perte de poids, une « couverture » du traitement continue et à long terme.
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