ALCOOL etc… Le gentil virus qui répare les dommages au foie
Alcool, hépatite ou excès de cholestérol (alimentaire), les facteurs sont nombreux, les types aussi, de maladie du foie. Cette étude expérimentale ouvre une fenêtre de traitement originale, par le biais d‘un virus vecteur ou vecteur viral « ami », qui va livrer des instructions génétiques aux myofibroblastes, des cellules du tissu conjonctif, de nature à induire leur transformation en cellules saines du foie ou hépatocytes. Ici, dans la revue Cell Stem Cell, cette nouvelle thérapie génique parvient à réparer les dommages au foie chez la souris, mais ne règle pas leur problème de dépendance à l'alcool…
C'est la première preuve de concept d'une nouvelle thérapie génique de la fibrose du foie. Une maladie, don l'incidence est principalement liée à l'excès d'alcool, et qui entraîne l'inflammation et des lésions irréversibles, avec la mort des cellules du foie, l'accumulation de collagène, le ralentissement du flux sanguin, et, finalement, l'arrêt de fonctionnement du foie. Le seul remède d'une insuffisance hépatique sévère reste alors la greffe de foie, mais il y a pénurie d'organes et donc un très grand besoin de traitements.
Les chercheurs de l'Université de Californie ont mené cette étude de laboratoire chez des souris modèles de fibrose hépatique : ils ont ciblé les myofibroblastes, les cellules productrices et responsables de l'excès de collagène -qui provoque ces cicatrices dans les tissus hépatiques- et les ont reprogrammés en hépatocytes en injectant les instructions de reprogrammation nécessaires via un adénovirus. L'opération est un succès puisque les hépatocytes ainsi obtenus semblent se comporter et présenter des profils d'ADN et de protéines similaires aux cellules saines normales. Une fois injectées, ces cellules se multiplient, réparent et remplacent les zones lésées.
Cette reprogrammation in vivo des myofibroblastes en hépatocytes fonctionnels semble donc faisable, par thérapie génique via adénovirus. Cependant, la technique devra être affinée, durant de longues années de recherche, avant de pouvoir être testée par essais cliniques chez l'Homme. En attendant, concluent les auteurs, pour garder un foie sain, mieux vaut modérer sa consommation d'alcool, maintenir un poids de santé et réduire son risque de contracter l'hépatite, C.
Autres actualités sur le même thème
SSPT et ALCOOL vont de pair mais différemment chez les hommes et les femmes
Actualité publiée il y a 2 mois 2 semainesCANNABIS: Il emmêle le réel et l'imaginaire
Actualité publiée il y a 5 années 9 moisCette étude américaine démontre pour la première fois que les consommateurs de cannabis ont un hippocampe moins actif, une structure clé impliquée dans le...COMPORTEMENTS à RISQUE: Le gène qui rend les ados influençables
Actualité publiée il y a 5 années 1 moisJournée mondiale SANS TABAC 2012: Quand la publicité parvient toujours à enfumer
Actualité publiée il y a 8 années 8 moisSelon ce rapport 2012 publié dans le Morbidity and Mortality Weekly Report des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’exposition à la publicité...