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ALZHEIMER : L’alimentation et le microbiote, facteurs de réduction du risque ?

Actualité publiée il y a 4 années 7 mois 1 semaine
EBioMedicine
L'étude identifie plusieurs signatures microbiotiques distinctes – des substances chimiques produites par les bactéries – associées à la déficience cognitive légère (MCI)

L'alimentation et son effet sur les bactéries du microbiote intestinal pourrait jouer un rôle clé dans la réduction du risque d'Alzheimer. Cette nouvelle recherche du Wake Forest Baptist Medical Center (Caroline du Nord), présentée dans la revue EBioMedicine, en identifiant plusieurs signatures microbiotiques distinctes – des substances chimiques produites par les bactéries – associées à la déficience cognitive légère (MCI), réaffirme à nouveau le rôle clé de l’axe intestin-cerveau.

Suivre un certain type de régime alimentaire pourrait médier le risque de maladie d'Alzheimer ?

 

C’est tout à fait possible, écrivent les chercheurs de la Wake Forest School of Medicine :  ils montrent qu'un régime cétogène et méditerranéen entraine des modifications du microbiome intestinal et de ses métabolites, ces modifications étant corrélées à une réduction du taux de marqueurs d'Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. « La relation entre le régime alimentaire, le microbiome intestinal et les maladies neurodégénératives fait l'objet d'une attention considérable. Nous suggérons que la maladie d'Alzheimer est associée à des modifications spécifiques des bactéries intestinales et qu'un type de régime alimentaire au moins, peut affecter le microbiome de manière à réguler le développement de la démence » résume l’auteur principal, le Dr Hariom Yadav, professeur de médecine moléculaire à la Wake Forest School of Medicine, co-auteur avec le Dr Suzanne Craft, professeur de médecine gériatrique.

 

Des signatures intestinales significativement associées à la progression de la maladie : cette petite étude randomisée, à double insu est menée auprès de 17 personnes âgées, dont 11 avec une MCI diagnostiquée et 6 en bonne santé cognitive. Ces participants ont été assignés au hasard à suivre soit un régime méditerranéen-cétogène allégé en glucides, soit un régime pauvre en graisses et riche en glucides pendant 6 semaines, puis, après une période de sevrage de 6 semaines à passer à l’autre régime. Le microbiome intestinal, les niveaux d’acides gras à chaîne courte fécaux et les marqueurs de la maladie d'Alzheimer dans le LCR (protéines amyloïde et tau) ont été évalués avant et après chaque vague de régime.

En identifiant des signatures intestinales significativement associées à la progression de la maladie, la recherche suggère l’intérêt de nouvelles approches nutritionnelles et thérapeutiques efficaces contre la maladie.

 

Il reste à déterminer précisément le rôle spécifique de ces signatures du microbiome dans la pathogenèse et le développement de la maladie, mais c’est une nouvelle preuve du rôle clé de l’axe-intestin cerveau dans la santé ou la maladie. Ainsi qu’une nouvelle confirmation des bénéfices du régime méditerranéen.

 

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