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ALZHEIMER, PARKINSON : Extraire les agrégats neurotoxiques

Actualité publiée il y a 8 mois 3 semaines 5 jours
Nature Communications
Il s’agit d’une approche technique permettant d’éliminer les agrégats de protéines toxiques des cellules du cerveau (Visuel Adobe Stock 483897781)

Il s’agit d’une approche technique permettant d’éliminer les agrégats de protéines toxiques des cellules du cerveau, développée à l’Université de Göteborg (Suède). L’approche présentée dans la revue Nature Communications, encore fondamentale, marque cependant une première étape vers le retrait de ces protéines toxiques.

 

On sait que les agrégats de protéines toxiques mal repliées, qui s'accumulent au cours du vieillissement, sont liés aux maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer, de Parkinson ou de Huntington. On ignore cependant ces agrégats contribuent ou non au développement de ces maladies. L’étude menée à l'Université de Göteborg, en collaboration avec l'Institut Max Planck (Allemagne) apporte une première réponse.

Une nouvelle approche technique pour "exporter" ces protéines toxiques

L’étude, menée sur la levure et in vitro sur des cellules cérébrales humaines, par l’équipe du professeur Thomas Nyström de l'Université de Göteborg est parvenue à « exporter » ces agrégats de protéines. Les scientifiques ont en effet développé un système d'exportation cellulaire synthétique en fusionnant une protéine de liaison d'agrégat à un facteur de ciblage de cellule fille de sorte que lorsque la cellule fille ciblée, la cellule mère est exempte d'agrégats de protéines. Cette approche complexe se révèle ici efficace à exporter les agrégats de protéines endogènes associés à l'âge et des agrégats de huntingtine caractéristiques de la maladie de Huntington.

 

  • chez la levure, ce système d’exportation de la huntingtine mutante protège les cellules mères de levure de la mort cellulaire, ce qui confirme aussi la « responsabilité » de ces grands agrégats de huntingtine dans le développement de la maladie.

 

Certes, l’application clinique est encore lointaine, cependant ces travaux livrent une première démonstration de la possibilité d’extraire ces agrégats de protéines. Les chercheurs ajoutent que d’autres facteurs de dommages cellulaires pourraient également être exportés hors des cellules avec des adaptations de ce système de ciblage.

 

« Nous sommes confiants sur cette perspective d’une nouvelle approche thérapeutique possible contre les maladies neurodégénératives ; face à l'urgence, il y a un immense besoin de thérapies innovantes ».

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