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BIEN-ÊTRE : Comment il se nourrit de la nature et des écosystèmes

Actualité publiée il y a 1 année 9 mois 4 jours
Science Advances
Cet inventaire un peu particulier des avantages intangibles de la nature rappelle surtout à quel point il est important de la préserver (Visuel Adobe Stock 431481922).

Quelles sont les contributions de la nature au bien-être humain ? Ce large examen de la littérature, mené à l’Université de Tokyo, identifie 227 voies uniques par lesquelles l'interaction humaine avec la nature affecte positivement ou négativement le bien-être. A partir de ces facteurs, les chercheurs identifient 16 mécanismes sous-jacents distincts à travers lesquels nous développons et ressentons ce bien-être. Cet inventaire un peu particulier des avantages intangibles de la nature, présenté dans la revue Science Advances, rappelle surtout à quel point il est important de la préserver.

 

Cette revue de la littérature met aussi en regard des avantages matériels poursuivis par nos cultures occidentales, les avantages immatériels que nous recevons de la nature, que ce soit à travers des expériences récréatives et sociales, la valeur spirituelle de la nature ou le sentiment d'appartenance qu’elle peut nous inspirer.

 

L'étude : il s’agit de l’examen systématique de 301 études portant sur les services culturels que nous tirons des écosystèmes (CES : cultural ecosystem services) et sur les liens entre ces « services » et le bien-être humain. Alors que ces études utilisent des méthodes et des mesures différentes, ou se concentrent sur des données démographiques et des lieux différents, il est complexe d’analyser comment ces contributions intangibles affectent réellement le bien-être humain. Pourtant l’objectif reste essentiel de comprendre ces contributions, afin de guider les prises de décisions concrètes sur l'environnement, ce qui bénéficie ensuite à la société au sens large.

227 liens uniques entre un seul CES et un seul facteur de bien-être humain

Afin d’avoir une vue d'ensemble, Lam Huynh, chercheur à l'Université de Tokyo et son équipe ont mené cette revue systématique, ont identifié 227 liens uniques entre un seul CES (comme les loisirs ou la valeur esthétique) et un seul constituant du bien-être humain (comme la connectivité, la spiritualité ou la santé). Ensuite, grâce à une analyse critique plus approfondie, les chercheurs ont pu identifier 16 « mécanismes » ou différentes façons dont l'interaction des humains avec la nature affecte leur bien-être. Ainsi, concrètement,

 

  • des mécanismes « cohésifs », « créatifs » et « formatifs », mais aussi des interactions négatives via des mécanismes « irritatifs » et « destructeurs » peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur notre bien-être :
  • ainsi, la gêne causée par un bruit de la nature, d’un animal par exemple, peut affecter la santé mentale ;
  • les loisirs en pleine nature, le tourisme et la valeur esthétique de certains paysages induisent un effet positif et contribuent au bien-être. Ainsi, plusieurs contributions positives peuvent même exercer une synergie positive.

 

Il reste probablement à poursuivre l’analyse auprès de communautés traditionnelles et autochtones, compte tenu de leurs relations très uniques avec la nature, expliquent les chercheurs. Cependant, ce premier aperçu sans doute très académique, des contributions non matérielles de nos relations avec la nature doit nous inspirer dans notre préservation et notre gestion des écosystèmes.

 

Au point que l’équipe japonaise va maintenant tenter de traduire ces effets positifs des écosystèmes sur le bien-être humain dans les espaces urbains de Tokyo.

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