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CANCER COLORECTAL : Pourquoi il frappe avant 50 ans

Actualité publiée il y a 2 années 10 mois 1 semaine
JNCI Cancer Spectrum
Quels sont les facteurs de mode de vie qui peuvent expliquer la hausse sans précédent des taux d’incidence de ce cancer. En particulier à début précoce (Visuel Adobe Stock 170266737)

Quels sont les différents facteurs de risque non génétiques de cancer colorectal ? Cette très large méta-analyse internationale nous livre aujourd’hui une synthèse des données de la littérature sur les facteurs de mode de vie qui peuvent expliquer la hausse sans précédent des taux d’incidence de ce cancer. En particulier à début précoce. Parmi les facteurs évitables documentés ici dans le JNCI Cancer Spectrum, une consommation élevée de viande rouge et/ou d'alcool. 2 facteurs qui apparaissent même associés au développement de ce cancer avant l’âge de 50 ans.

 

L’incidence du cancer colorectal est en progression continue, avec 1,4 million de nouveaux cas chaque année dans le monde et une mortalité élevée soit plus de 800.000 décès chaque année. Associé aux modes de vie occidentaux, il est important d’identifier les facteurs évitables qui contribuent à expliquer cette « épidémie ». Aux États-Unis, lieu de l’analyse, ses taux d'incidence à début précoce ont presque doublé en 10 ans. Aujourd’hui, 1 diagnostic de cancer colorectal sur 10 concerne une personne de moins de 50 ans. Ces cas précoces sont particulièrement préoccupants car ils ont souvent des résultats pires que ceux diagnostiqués chez les personnes plus âgées avec un mauvais pronostic.

1 diagnostic de cancer colorectal sur 10 concerne une personne de moins de 50 ans.

Des changements alimentaires : l’analyse menée à la New York University School of Medicine, a principalement porté sur les cas recensés ces 10 dernières années aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Japon et sur les changements majeurs dans l'alimentation et le mode de vie intervenus sur la même période. Ces changements comprennent:

 

  • une diminution de la consommation de fruits et de légumes ;
  • une diminution de produits laitiers riches en calcium ;
  • une augmentation des aliments transformés (produits issus de la viande, pizzas, macaronis et fromage, etc.) et de boissons gazeuses ;
  • une diminution des apports moyens en fibres, en acide folique et en calcium jusqu’à des niveaux inférieurs aux recommandations.

Cette première analyse des changements alimentaires apportent déjà de premières réponses.

 

D'autres facteurs déjà connus : de précédentes recherches ont également mis en évidence certains de ces mêmes facteurs et d’autres, dont une plus grande consommation de viande transformée, une consommation réduite de légumes et d'agrumes, un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé, un mode de vie sédentaire, une plus grande consommation d'alcool, le tabagisme, une consommation réduite d'aspirine et le diabète.

 

Des facteurs de cancer précoce : à travers la méta-analyse de 13 études, l’équipe a effectué une évaluation complète et à grande échelle des risques de cancers d'apparition précoce et d'apparition tardive. Précisément, l’équipe a identifié les facteurs associés à 3.767 cas de cancer colorectal précoces vs 4.049 témoins et 23.437 cas de cancer chez des personnes âgées de plus 50 ans vs 35.311 témoins. L’analyse conclut que le cancer colorectal à début précoce est associé à :

  • la non-utilisation régulière d'aspirines ;
  • à une plus grande consommation de viande rouge ;
  • à un niveau d’études inférieur ;
  • à une consommation d'alcool plus élevée et (plus surprenant) à l'abstinence d'alcool ;
  • à une faible consommation de fibres (en particulier pour le cancer rectal) ;
  • et pour le cancer colorectal précoce et non précoce, à des antécédents de diabète ;
  • une diminution des taux d’acide folique, des apports en fibres alimentaires et en calcium.

Cependant, l'IMC et le tabagisme n’apparaissent être des facteurs de risque que dans le groupe d'apparition tardive.

 

Deux facteurs majeurs évitables, clairement associés aux régimes occidentaux, sont donc mis en évidence par cette large analyse : la consommation excessive de viande rouge et d’alcool. 2 facteurs de risque non génétiques qui expliquent une grande partie de l’augmentation des cas à début précoce, avant l’âge de 50 ans.

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