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CANCER de l’OVAIRE : Enfin l’espoir d’un test de détection précoce !

Actualité publiée il y a 6 années 8 mois 4 semaines
Science Translational Medicine
Le cancer de l'ovaire reste l'un des cancers les plus meurtriers car il n'existe aujourd’hui aucune méthode de dépistage et qu'il est souvent diagnostiqué (trop) tardivement.

Malgré les grandes avancées dans le diagnostic et le traitement des cancers, le cancer de l'ovaire reste l'un des cancers les plus meurtriers car il n'existe aujourd’hui aucune méthode de dépistage et qu'il est souvent diagnostiqué (trop) tardivement. Cette étude menée à la John Hopkins (Baltimore) propose d’appliquer le principe de l’analyse de l’ADN circulant aux fluides cervicaux obtenus par le test Papanicolau de routine (test Pap ou frottis vaginal). En bref, le principe est celui d’une biopsie liquide des fluides recueillis par frottis. L’étude, présentée dans la revue Science Translational Medicine, apporte enfin l’espoir de pouvoir détecter les cancers gynécologiques suffisamment tôt.

 

La plupart des cancers peuvent être guéris s’ils sont dépistés suffisamment tôt, de nombreuses équipes travaillent à des tests de détection basés les « gènes du cancer ». De plus chez les jeunes femmes diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire, la perte de fertilité est courante. Détecter plus tôt permettrait de mieux traiter mais aussi de préserver la fertilité. Parmi les pistes de recherche, celles basées sur les biopsies liquides ou recherche de l’ADN tumoral dans le sang ou d’autres fluides ou liquides.

 

Ce nouveau test, nommé PapSEEK (faisant référence au test Papanicolaou ou Pap) est en effet consiste en effet à analyser les échantillons de liquide cervical recueillis au cours des tests Pap, cet échantillonnage intra-utérin étant ici effectué avec des brosses Tao pour augmenter encore la sensibilité de la détection de tumeurs moins accessibles. PapSEEK détecte les mutations dans l'ADN déjà documentées comme associées à ces cancers spécifiques, soit, précisément, des mutations dans 18 gènes, couramment ou fréquemment mutés dans les cancers de l'endomètre ou de l'ovaire ainsi que l'aneuploïdie ou présence de nombres anormaux de chromosomes dans les cellules. Ainsi, PapSEEK cible spécifiquement les cancers gynécologiques les plus communs et les plus létaux et répond à un besoin cruucial puisqu’il n’existe actuellement aucun test de dépistage du cancer de l'endomètre.

 

Un potentiel diagnostique démontré : les chercheurs ont étudié 1.958 échantillons obtenus auprès de 1.658 femmes, dont 658 patientes atteintes de cancer de l'endomètre ou de l'ovaire et 1.002 témoins sains. Certains participants ont fourni 2 échantillons. Des prélèvements Pap ont été obtenus chez 382 patients atteints de cancer de l'endomètre et chez 245 patients atteints de cancer de l'ovaire. PapSEEK montre une spécificité de 99%, détecte 81% des cancers de l'endomètre (dont 78% étaient à un stade précoce) et 33% des cancers de l'ovaire (dont 34% étaient à stade précoce).

 

Aller encore plus loin dans la précision, c’est possible : L'obtention d'échantillons de liquide cervical à l'aide d'un pinceau Tao, qui peut aller plus loin dans le canal cervical et recueillir les cellules plus proches des sites d’origine des cancers, améliore encore la sensibilité du test. « Cet échantillonnage intra-utérin est particulièrement important pour augmenter la détection du cancer de l'ovaire », commente l’un des auteurs, le Dr Lucy Gilbert, directrice du Service d’Oncologie gynécologique au Centre universitaire de santé McGill.

 

La forte mortalité associée à certains cancers gynécologiques fait du dépistage une priorité et de nouvelles approches diagnostiques sont nécessaires de toute urgence, rappellent les chercheurs. « Notre étude démontre la capacité à détecter le cancer de l'endomètre et de l'ovaire en utilisant des fluides cervicaux ».


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