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CANCER du FOIE : Des métastases aux poumons ? Comment et pourquoi ?

Actualité publiée il y a 5 années 10 mois 6 jours
The Journal of Immunology
Le carcinome hépatocellulaire est la forme la plus courante de cancer du foie, la 3è cause de décès par cancer dans le monde et son pronostic est particulièrement sévère chez les patients dont le cancer s'est propagé aux poumons, soit 6 mois vs 16,2 mois chez les autres patients atteints.

Ces chercheurs japonais découvrent et décryptent le rôle clé de certaines cellules spécifiques des voies respiratoires responsables de la propagation du cancer du foie aux poumons. Ce faisant, ils désignent et documentent dans le Journal of Immunology, une nouvelle cible en puissance permettant de bloquer la propagation de la tumeur aux poumons.

 

Les chercheurs de l'Université de Kanazawa révèlent ici que non seulement des cellules pulmonaires spécifiques, les « macrophages alvéolaires » (MA) sont le moteur des métastases du cancer du foie dans les poumons mais décryptent l’ensemble de la dynamique moléculaire de la formation de la métastase pulmonaire (Visuel). Une compréhension cruciale alors que le carcinome hépatocellulaire est la forme la plus courante de cancer du foie, la 3è cause de décès par cancer dans le monde et que son pronostic est particulièrement sévère chez les patients dont le cancer s'est propagé aux poumons, soit 6 mois vs 16,2 mois chez les autres patients atteints.

Le recrutement de ces AMs dans les poumons et à partir de la circulation sanguine est contrôlé par des IM qui expriment une molécule de signalisation, CCL2, impliquée dans une voie biologique qui contrôle l'accumulation des AMs.

 

La métastase pulmonaire se produit lorsque les cellules tumorales du foie entrent dans la circulation sanguine. Ce processus implique toute une gamme d'interactions entre la cellule hôte et la tumeur, mais jusqu’à ces travaux les détails de cette cascade biologique n’étaient pas connus. Ici, sur un modèle murin de métastase, l’équipe se concentre sur le rôle de 2 types de globules blancs ou macrophages du poumon et de toute une série de molécules associées à l'inflammation. Le modèle animal a été développé en injectant une lignée de cellules de cancer du foie de souris dans les veines, ce qui a entraîné la croissance de petits nodules pulmonaires métastatiques proches des métastases pulmonaires humaines. C’est en surveillant et analysant les métastases, que l'équipe a détecté une accumulation de 2 types particuliers de macrophages dans les poumons : les macrophages interstitiels (IM) et les macrophages alvéolaires (AM).

 

Les macrophages interstitiels (IM) proviennent de la circulation et sont déjà connus pour contribuer à la survie et la croissance des tumeurs pulmonaires

 

Les macrophages alvéolaires (AM) proviennent de tissus tapissant l'intérieur des alvéoles des poumons et leur implication dans la formation des métastases n'a été que récemment démontrée. Ici, les chercheurs observent leur augmentation dans ce modèle murin de métastase, ce qui suggère que ces macrophages doivent jouer un rôle important. Chez la souris modèle en effet, les AM ont produit, autour des nodules pulmonaires plus de lipides inflammatoires et ils semblent favoriser directement la croissance tumorale au niveau des nodules pulmonaires métastatiques par la sécrétion d’une protéine déjà connue, LTB4. Enfin, les chercheurs montrent que le recrutement de ces AMs dans les poumons et à partir de la circulation sanguine est contrôlé par des IM qui expriment une molécule de signalisation, CCL2, impliquée dans une voie biologique qui contrôle l'accumulation des AMs.

 

En conclusion, ces travaux identifient l’interaction AM-IM comme un événement clé de la progression des métastases pulmonaires, ce qui suggère, bien évidemment, le développement possible d’une nouvelle approche thérapeutique qui cible ces molécules.

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