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CANCER du SEIN : Un paradoxe de l'obésité dans les formes avancées

Actualité publiée il y a 3 années 5 mois 1 semaine
npj Breast Cancer
Un nouveau lien entre le poids corporel et la survie au cancer du sein vient d'être décodé, avec un nouveau paradoxe de l'obésité (Visuel Fotolia)

Ces données cliniques d’oncologues de l’Université Flinders (Australie) documentent un nouveau lien entre le poids corporel et la survie au cancer du sein. Une relation qui révèle un nouveau paradoxe de l’obésité : si un IMC élevé est corrélé à un pronostic aggravé pour les patientes atteintes d'un cancer du sein précoce (EBC : early breast cancer), il est plutôt lié à une amélioration des taux de survie dans le cancer du sein avancé (ABC : advanced breast cancer).

 

Il s’agit ici de l’analyse des données de 5.000 patientes atteints d'EBC HER2 positif et de 3.496 patientes atteintes d'ABC HER2 positif, menée par l’équipe de Natansh Modi, chercheur à l'Université Flinders. Ses conclusions vont nécessiter une meilleure compréhension des raisons biologiques de cet impact différent de l'obésité sur les taux de survie au cancer du sein précoce et avancé. Dans l’objectif, notamment de développer des traitements plus efficaces.

Un IMC plus élevé ainsi indépendamment associé à une survie réduite dans l'EBC et paradoxalement dans l'ABC un IMC plus élevé est indépendamment associé à une amélioration de la survie (Visuel npj Breast Cancer).

Un IMC plus élevé est associé à un risque accru de nombreux types de cancer, mais…

Si cette relation entre IMC et risque de cancer vaut également pour le cancer du sein, notamment en raison de niveaux élevés d'hormones sexuelles circulantes telles que les œstrogènes, l'estrone et la testostérone, une leptine sérique élevée et une inflammation chronique,

 

  • dans le groupe « EBC », un IMC plus élevé s’avère associé à un risque de survie globale moins bonne, de 30% avec surpoids et de 37% des cas avec obésité sur la durée de suivi d’environ 4 ans ;
  • dans le groupe « ABC », un IMC plus élevé est significativement associé à une amélioration de survie globale, avec une réduction des décès de 15% à 4 ans, en cas de surpoids, de 18% en cas d’obésité.

Un IMC plus élevé est ainsi indépendamment associé à une survie réduite dans l'EBC et paradoxalement associé à une amélioration de la survie dans l'ABC.

 

C’est la première démonstration d'un paradoxe de l'obésité dans le cancer du sein et ce résultat appelle à mieux comprendre la base biologique des impacts de l'obésité tout au long du développement et du traitement du cancer du sein.