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CICATRISATION des PLAIES : Le rôle discret mais majeur des plaquettes sanguines

Actualité publiée il y a 1 année 9 mois 3 semaines
Science Advances
Les plaquettes sanguines forment une première matrice, provisoire, qui précède celle formée par les fibroblastes dans les derniers stades de la cicatrisation des plaies (Visuel Adobe Stock 283646387)

Cette recherche sur la formation du caillot sanguin au cours de la cicatrisation des plaies, menée à l’aide de la microscopie à super-résolution, apporte une nouvelle compréhension du processus de réparation cutanée : ces travaux in vitro, publiés dans la revue Science Advances découvrent et décryptent comment les plaquettes sanguines forment une première matrice, provisoire, qui précède celle formée par les fibroblastes dans les derniers stades de la cicatrisation des plaies. Avec des implications possibles pour maintenir l'intégrité des caillots sanguins pendant la réparation vasculaire.

 

Les chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich), de l'Université Julius-Maximilians de Würzburg, de l'Université de Fribourg et de l'Hôpital universitaire de Zurich ont examiné le comportement des plaquettes au niveau du lit de la plaie, en particulier leur capacité à remodeler leur environnement pour initier la cicatrisation.

« Sans la microscopie à super-résolution, cette découverte n'aurait pas été possible »

En effet, seule la microscopie à super-résolution pouvait permettre de capturer et d'observer ce comportement des plaquettes sanguines au cours du processus de cicatrisation.

 

Les plaquettes sont essentielles pour initier la cicatrisation des plaies et la formation de caillots sanguins (thrombus). Les fibroblastes sont des cellules du tissu conjonctif qui jouent également un rôle essentiel lors des étapes ultérieures de la cicatrisation des plaies. Les fibroblastes envahissent le caillot qui s'est formé et produisent des protéines vitales, dont la fibronectine, qui forment ensuite un cadre structurel pour construire le nouveau tissu nécessaire à la réparation.

 

Les plaquettes interagissent ainsi avec de multiples protéines d'adhésion au cours de la thrombogenèse, mais on en savait peu sur leur capacité à assembler la matrice de fibronectine. Ici, grâce à une technique de microscopie de pointe, complétée par des méthodes biophysiques et biochimiques, l’équipe montre, in vitro comment, grâce à leur « contractilité » les plaquettes sanguines permettent la fibrillogenèse de la fibronectine : en pratique, les plaquettes assemblent des nanofibrilles de fibronectine à l'aide d'une protéine, αIIbβ3. Cette première matrice permet de préserver l'intégrité mécanique du thrombus pendant les phases de remodelage et de réparation vasculaire.

 

Ainsi, cette matrice provisoire de fibronectine, permise et formée par les plaquettes sanguines apparaît comme une condition essentielle de la bonne cicatrisation des plaies, avec des implications possibles notamment sur la réparation vasculaire. Ces travaux identifient de plus une nouvelle cible clé, ce récepteur d'adhésion plaquettaire « αIIbβ3 ».

 

Enfin ces travaux appellent à étudier la cicatrisation des plaies, bien au-delà du seul rôle des fibroblastes.

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