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CICATRISATION : Fumer la retarde mais vapoter ?

Actualité publiée il y a 5 années 3 semaines 3 jours
JAMA Facial Plastic Surgery
On sait que le tabagisme est l’ennemi de la cicatrisation, mais la e-cigarette constitue-t-elle une alternative sans risque pour les fumeurs porteurs de plaies ou de lésions ?

On sait que le tabagisme est l’ennemi de la cicatrisation, mais la e-cigarette constitue-t-elle une alternative sans risque pour les fumeurs porteurs de plaies ou de lésions ? Cette étude du Boston Medical Center fait le point, mais n’offre guère de chance à cette seconde option : le vapotage de la cigarette électronique affecte également négativement la cicatrisation des plaies cutanées, causant des dommages similaires à ceux du tabagisme traditionnel. Des données présentées dans le JAMA Facial Plastic Surgery, qui imposent donc à ce groupe de patients, fumeurs, d’arrêter tout simplement.

 

Car l'exposition à la vapeur de la cigarette électronique comme l’exposition à la fumée des cigarettes traditionnelles entraîne une augmentation de la mortalité tissulaire, ce qui retarde la cicatrisation des plaies. La démonstration réalisée ici sur des modèles expérimentaux apporte ainsi une base solide de conseil aux patients fumeurs envisageant une intervention chirurgicale, sous peine de complications ou de retard de cicatrisation de leur plaie.

 

Les effets néfastes du tabagisme traditionnel sur la cicatrisation des plaies sont bien établis dans le domaine de la chirurgie. Les chirurgiens recommandent aux patients d'arrêter de fumer plusieurs mois avant l'intervention, dans la mesure du possible. Ici, les chercheurs exposent des souris à la fumée de cigarettes traditionnelles, à la vapeur de cigarettes électroniques ou à l’absence de cigarettes. Ils évaluent les taux sériques de cotinine, un biomarqueur de l'exposition à la fumée de tabac afin de garantir une exposition comparable à la nicotine dans les 2 groupes d’intervention. Des lambeaux cutanés sont greffés sur chacun des modèles à partir desquels ils ont été créés, et les chercheurs surveillent quotidiennement l’évolution des greffes. Après 2 semaines, ils constatent un taux de mortalité tissulaire sur les lambeaux greffés des 2 groupes d’intervention, et ce taux de mortalité "tissulaire" est similaire entre les 2 groupes.

 

Ces résultats suggèrent ainsi, qu’en matière de cicatrisation des plaies, les cigarettes électroniques ne constituent pas une alternative sûre aux cigarettes traditionnelles.

Les professionnels de santé dans le cadre de leur rôle de conseil, et les patients doivent être bien conscients des risques liés aux deux types de tabagisme et pouvoir ainsi prendre la meilleure décision possible avant et après la chirurgie.

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