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COVID-19 : 2 mois après l’infection, le recours aux soins de santé marque un pic

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 1 semaine
CMAJ
Une augmentation significative du recours aux services de soins de santé, 2 mois après l'infection par le SRAS-CoV-2 (Visuel Adobe Stock 217737875)

Cette vaste étude menée sur l'impact du COVID sur nos systèmes de santé, par une équipe du Sunnybrook Research Institute (Toronto, Ontario) révèle une augmentation significative du recours aux services de soins de santé, 2 mois après l'infection par le SRAS-CoV-2. Ces nouvelles données publiées dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) vont contribuer à mieux planifier les ressources de santé en cas de pandémie.

 

L’étude : il s’agit de l’analyse des données de 531.702 personnes vivant en Ontario, dont 268.521 ont été testées COVID positives par test PCR, entre janvier 2020 et décembre 2021. Les chercheurs ont comparé l'utilisation des soins de santé, y compris les consultations médicales, les visites aux urgences, la durée des hospitalisations ou de séjour en service de soins de longue durée, le besoin de soins à domicile, entre les participants testés positifs et les témoins. L’analyse révèle :

  • un pic du besoin de soins de santé chez les personnes testées positives, 2 mois ou plus après l’infection

par le SARS-CoV-2, ce recours étant plus fréquent chez les femmes.

  • l’augmentation la plus marquée de ce recours aux soins se produit surtout chez un petit groupe de population soit environ 1% des personnes du groupe testé positif ;
  • ces patients, qui développent donc une forme plus longue de la maladie COVID, passent une semaine supplémentaire ou plus à l'hôpital au cours de l'année qui suit leur infection ;

 

Quelles implications ? Alors qu’au début de 2022, on estimait que près de la moitié (45 %) de la population avait été infectée par le SRAS-CoV-2, les chercheurs prédisent une augmentation, à l’avenir, du besoin de soins de santé, avec 1 % des personnes infectées, particulièrement touchées, utilisant près de 7 % des ressources en hospitalisation.

 

Or, dans la plupart des pays, la pression sur le système de santé est actuellement plus forte qu’au début de la pandémie, car il y a moins de lits d'hôpitaux et moins de personnels disponibles.  

 

« Compte tenu du nombre d'infections depuis le début de l’année, ces conclusions laissent présager une utilisation importante des soins de santé à court terme, avec un risque de nouvelle tension hospitalière », conclut le Dr Candace McNaughton, médecin urgentiste au Sunnybrook. « Les médecins généralistes vont probablement devoir également

augmenter d’environ 100 visites par an, le nombre de leurs consultations ».

L’augmentation du besoin, telle qu’estimée par les chercheurs, ici pour le Canada, est d’une telle ampleur qu’elle confirme l'urgence d'une restructuration substantielle du système et exige des investissements pour l’avenir.