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COVID-19 : De la pandémie à l'endémie, quel rôle pour la vaccination ?

Actualité publiée il y a 3 années 3 mois 1 semaine
Science
Comment la maladie COVID-19 évoluera-t-elle au cours de la prochaine décennie en termes de gravité et de circulation ? (Visuel Adobe Stock 391535626)

Comment la maladie COVID-19 évoluera-t-elle au cours de la prochaine décennie en termes de gravité et de circulation ? C’est la question posée par cette équipe de l’Emory University (Atlanta) qui envisage une évolution de l’infection, de pandémique à endémique. Avec un espoir : si l’infection à SARS-CoV-2 restait asymptomatique ou bégnine chez les enfants, l’exposition au virus depuis la petite enfance confèrerait à tous un certain niveau d’immunité ce qui pourrait même réduire la nécessité de se faire vacciner…

 

Ce scénario est nourri des données de 4 coronavirus humains endémiques, qui circulent dans le monde. Une grande partie de ces virus ne provoquent que des symptômes bénins. Leur étude permet déjà d'apporter une partie des réponses, soulignent Jennie Lavine et ses collègues épidémiologistes.

L’analyse des données immunologiques et épidémiologiques de ces virus leur a permis de développer un modèle pour prédire la trajectoire du SRAS-CoV-2 au fur et à mesure qu'il devient endémique. Plus important encore, disent les auteurs, leur modèle incorpore les différents facteurs de protection immunologique : la sensibilité à la réinfection, l’affaiblissement de la maladie après une réinfection et la transmissibilité du virus après réinfection, 3 facteurs pour lesquels le modèle intègre une diminution spécifique et progressive.

Les chercheurs suggèrent que l’infection à SRAS-CoV-2 endémique pourrait :

  • devenir une maladie de la petite enfance, avec une première infection entre 3 et 5 ans et une première forme bégnine de la maladie ;
  • affecter les personnes âgées, auxquelles, dans des temps futurs, les infections infantiles auraient apporté une protection immunitaire -et qui ne développeraient alors qu’une forme légère à modérée de la maladie.
  • La rapidité de cette évolution dépend de la vitesse de propagation du virus et du type de réponse immunitaire induit par les vaccins anti-SRAS-CoV-2 :
  • si les vaccins induisent une protection de courte durée contre la réinfection mais réduisent la gravité de la maladie, comme c'est le cas avec d'autres coronavirus endémiques, et comme c’est le cas -sur le second point au vu des premières données d’études- le SRAS-CoV-2 pourrait devenir endémique plus rapidement, suggère le modèle ;
  • si les infections primaires des enfants sont bénignes lorsque le virus devient endémique, à terme une vaccination généralisée pourrait donc ne pas être nécessaire, les personnes plus âgées ayant déjà été exposées au virus, à l’enfance et sous une forme légère ou asymptomatique ;

 

si les infections primaires devenaient sévères chez les enfants, comme dans le cas de coronavirus plus mortels mais contenus comme le MERS, les vaccinations infantiles devraient donc être poursuivies.