Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

COVID-19 : Des surfaces hospitalières contaminées oui mais peu contagieuses

Actualité publiée il y a 2 années 9 mois 3 semaines
PLoS ONE
Le rôle des vecteurs passifs (surfaces) dans la propagation de la maladie COVID-19 reste débattu (Visuel Fotolia).

Il a été suggéré que que le virus responsable du COVID-19, peut survivre jusqu'à 28 jours sur des surfaces fortement exposées aux contacts, comme les billets de banque, des téléphones portables ou des surfaces hospitalières. La plupart des recherches sur le sujet ont détecté des fragments d’ADN du virus sans pouvoir confirmer cependant leur contagiosité. Cette nouvelle étude de l’Université de Californie - Davis Health, publiée dans la revue PLoS ONE, qui apparaît d’ailleurs en ligne avec notre expérience empirique d’exposition au virus, confirme le très faible risque que le SRAS-CoV-2 et ses fragments, sur les surfaces hospitalières, soient infectieux.

 

Ces virologues de l'UC Davis ont pourtant récupéré des séquences presque complètes du génome du SRAS-CoV-2 directement à partir d'écouvillons de surface mais démontrent que si ces séquences presque complètes du virus du SRAS-CoV-2 sont tout à fait identifiables sur les surfaces hospitalières, le traitement qu’on leur fait subir, soit des protocoles de nettoyage intensifs rendent la contamination très peu probable.

Le rôle des vecteurs passifs (surfaces) dans la propagation du COVID-19 reste débattu.

L’expérience, menée d’avril à août 2020 par Angela Haczku, immunologiste, et sonéquipe a consisté d’abord à rechercher des traces de contamination virale des surfaces fréquemment utilisées par les patients en soins intensifs et dans les zones de réunion des personnels hospitaliers. L’équipe a collecté ainsi de nombreux échantillons au cours de la première (avril) et de la deuxième vague (août 2020) sur les surfaces et les filtres d’aération de l'hôpital. Les chercheurs ont analysé les écouvillons de surface pour l'ARN et l'infectiosité du SRAS-CoV-2. Cette analyse révèle que :

 

  • le séquençage du génome a permis de détecter le virus SRAS-CoV-2 même à partir d'échantillons testés négatifs par des tests PCR ;
  • seulement 2% des écouvillons étaient positifs en août, 11% en avril ;
  • l'ARN du SRAS-CoV-2 prélevé sur une surface, bien que contenant une séquence génomique presque intacte, n’est pas infectieux ;

  • l'amélioration des protocoles de nettoyage à l’hôpital aurait eu raison du risque de contamination, expliquent les chercheurs.

 

Cette découverte soutient l'hypothèse selon laquelle les surfaces contaminées ne constituent pas un mode majeur de propagation de COVID-19. Ensuite, la méthode ici utilisée, le séquençage du génome effectué sur les échantillons d'écouvillonnage de surface se révèle très performante et même informative : en identifiant des séquences génomiques virales précises, les chercheurs peuvent pratiquement suivre le virus à la trace et comprendre comment l’infection se déplace.