COVID-19 : Faut-il désormais le gérer comme les autres virus respiratoires endémiques ?
Ces experts en maladies infectieuses de la Harvard Medical School nous expliquent qu'il est temps de mettre fin au port du masque universel dans les établissements de santé. Pourquoi ? Ces experts affirment, dans les Annals of Internal Medicine, que durant la période pandémique, l'utilisation généralisée du masque dans les établissements de santé se justifiait pour réduire le risque de transmission entre personnels de santé, patients et les proches et pour préserver les personnels de santé en ces périodes de surtensions. Mais depuis, l'accès aux tests, la construction d’une immunité substantielle en population générale, la circulation de variantes moins virulentes et la disponibilité de vaccins et de traitements nous appellent à gérer le SRAS-CoV-2 comme d'autres virus respiratoires endémiques.
Le port du masque « universel » ne se justifie plus, écrivent les auteurs, car le masque n’était qu’un des éléments d'un arsenal plus large de dispositifs et de stratégies mis en œuvre pour limiter la transmission à une époque où l'on savait peu de choses sur l'agent pathogène et où les interventions efficaces n'avaient pas encore été identifiées.
Une meilleure connaissance des processus infectieux et l’atténuation du fardeau du COVID, y compris sur les établissements, suggère que le moment est venu de gérer le SRAS-CoV-2 comme d'autres virus respiratoires endémiques.
Appliquer correctement et de manière cohérente les mesures standard de prévention de la transmission des virus respiratoires endémiques,
inclut néanmoins :
- l'utilisation de masques et de protections oculaires par les personnels de santé lors d'activités pouvant générer des expositions et cela quels que soient les symptômes du patient,
- le masquage des patients lorsque des symptômes sont présents, entre autres précautions.
Enfin, les experts suggèrent aussi que la mise en œuvre d'autres stratégies de l'ère pandémique, telles que les tests pour les cas asymptomatiques et la recherche des contacts, devraient être reconsidérées en cette nouvelle ère endémique.