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COVID-19 : La couverture vaccinale augmente, l’opposition antivaccinale aussi

Actualité publiée il y a 2 années 8 mois 2 jours
Annals of Medicine
Alors que de plus en plus d'adultes expriment leur l'intention de se faire vacciner contre le COVID, une autre partie de la population affirme plus fortement que ce n'est pas nécessaire (Visuel Adobe Stock 428964897).

Cette étude, menée aux Etats-Unis, par une équipe de la Tuft University (Boston) montre qu’alors que de plus en plus d'adultes américains expriment leur l'intention de se faire vacciner contre le COVID, une autre partie de la population affirme plus fortement que ce n'est pas nécessaire. Et même chez ceux qui expriment une intention « probable » de se faire vacciner, 55% déclarent aussi leur souhait « d'attendre et de voir ». Ces données, recueillies fin mars dernier, expriment les préoccupations concernant les effets secondaires des vaccins, et appellent à mieux communiquer auprès des groupes réticents et de donner un accès élargi aux plus démunis.

 

En effet, 51% des répondants qui expriment une intention de se faire vacciner se déclarent également préoccupés par les effets secondaires possibles des vaccins, conclut l‘analyse de cette enquête nationale américaine portant sur pas moins de 75.000 adultes et menée de début janvier à fin mars 2021.

La couverture augmente mais les réticences aussi

L’enquête met également en exergue :

  • l’augmentation significative de la couverture vaccinale et de l’intention sur le trimestre considéré, soit près de 18% des adultes -qui ont reçu le vaccin COVID-19 ou qui se déclarent prêts à se faire vacciner : ainsi, les résultats révèlent que la réception d'au moins une dose d'un vaccin COVID-19 et l'intention définitive de se faire vacciner sont passées de 54,7% à 72,3%.
  • Cependant, la conviction qu'un vaccin n'est pas nécessaire augmente dans le même temps de plus de 5% au sein de la frange de la population non vaccinée et qui n’a pas l’intention, « probablement ou certainement pas », de se faire vacciner ;

 

Enfin ces positions pro ou anti-vaccinales sont significativement associées à des facteurs comme l'âge, l’ethnie, le milieu socio-économique et le lieu d’habitation des participants. Ainsi, les jeunes adultes ; les personnes non hispaniques ; les personnes de statut socio-économique inférieur; et les personnes vivant dans certaines régions des Etats-Unis, restées les moins susceptibles d'avoir été vaccinées ou d’avoir l’intention de se faire vacciner- toujours de janvier à mars 2021 ; Aux Etats-Unis ainsi, la plus forte augmentation (+30%) de l'intention de vaccination est observée chez les adultes noirs non hispaniques ;

 

  • les personnes qui ont déjà développé le COVID-19, ou qui ne savent pas si elles l'ont déjà eu, sont également moins susceptibles d'avoir l'intention de se faire vacciner ;
  • la réticence au vaccin concerne, au moment de l’enquête, 10% de la population (américaine). Ces « antivaccin » déclarent « ne pas faire confiance au gouvernement » (40%) et/ou « ne pas faire confiance à l'efficacité du vaccin » (45%) ;
  • le groupe, plus large, des personnes qui déclarent qu'elles se feront probablement vacciner, mais que ne l’ont pas encore été, apportent les raisons suivantes :
  • préférer attendre et voir (55%)
  • des inquiétudes concernant les effets secondaires possibles (51 %),
  • la conviction que d’autres personnes sont prioritaires (36 %).

 

Améliorer l'accès et la communication : le développement si rapide des vaccins a permis un énorme pas en avant pour surmonter la pandémie, mais la mise en œuvre réussie d'une campagne de vaccination dépend de leur adoption.

« En plus des différences d'âge et d’ethnie dans les intentions de vaccin contre le COVID-19, des disparités continuent d'exister, avec une moindre couverture des populations vulnérables, ayant des niveaux d'éducation et de revenus inférieurs".

Mieux communiquer avec des messages clairs sur l'innocuité et l'efficacité des vaccins est primordial pour accroître la confiance chez les groupes plus réticents. Un effet doit être accompli de manière à renforcer l’accès au vaccin des groupes les plus démunis. Les chercheurs suggèrent de mettre ainsi en œuvre des transports gratuits vers les sites de vaccination ou l'ouverture de sites dans des lieux centraux, plus accessibles et d’impliquer aussi les communautés pour établir la confiance et la collaboration.

Des efforts supplémentaires restent donc nécessaires pour améliorer la couverture vaccinale.

« Les vaccins sont importants pour la reprise du travail, de l'école et des activités sociales. Se faire vacciner reste nécessaire, même en cas d’antécédents de COVID car la durée de l’immunité conférée par l’infection reste mal connue », concluent les auteurs.