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COVID-19 : La piste des inhibiteurs de la protéase pour bloquer la réplication

Actualité publiée il y a 2 années 8 mois 3 semaines
PNAS
L'équipe poursuit la piste des inhibiteurs de la protéase, dont le principe, bien éprouvé contre le VIH, consiste à se lier sur le site actif de la protéase du virus, ce qui induit la formation de particules virales immatures donc non infectieuses (Adobe Stock 423691758)

Ces virologues de la Kansas State University documentent ici, dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS) une option prometteuse de traitement de l’infection à SRAS-CoV-2 qui permettrait d’éviter le développement de formes sévères de COVID-19. L’équipe poursuit ainsi la piste des inhibiteurs de la protéase, dont le principe, bien éprouvé contre le VIH, consiste à se lier sur le site actif de la protéase du virus, ce qui induit la formation de particules virales immatures donc non infectieuses- et bloque la réplication du virus.

 

Kyeong-Ok "KC" Chang, à gauche, et Yunjeong Kim, les auteurs principaux de l’étude (sur visuel), professeurs agrégés de médecine diagnostique et de pathobiologie, apportent ici une première preuve de concept, chez la souris modèle d’infection à SARS-CoV-2, de l’efficacité d’un inhibiteur de protéase en particulier, en cours de développement commercial en tant que candidat contre l’infection mortelle à coronavirus chez les chats.

 

Ce n’est pas la première équipe à documenter l’efficacité de certains inhibiteurs de protéase, une équipe de l’Université de Tokyo a déjà documenté les promesses du nelfinavir, un inhibiteur des protéases et un médicament antirétroviral utilisé pour le traitement de l'infection par le VIH, en combinaison avec un anti-inflammatoire et anticancéreux, la cépharanthine.

Kyeong-Ok "KC" Chang, à gauche, et Yunjeong Kim, les auteurs principaux de l’étude (sur visuel), professeurs agrégés de médecine diagnostique et de pathobiologie, apportent ici une première preuve de concept, chez la souris modèle d’infection à SARS-CoV-2, de l’efficacité d’un inhibiteur de protéase (Visuel Kansas State University)

Ces modèles animaux infectés par le SRAS-CoV-2 et traités par l’inhibiteur de protéase bénéficient d’une survie considérablement augmentée

notamment en raison d’une charge virale pulmonaire diminuée.

 

Une option à creuser : les résultats suggèrent que le traitement post-infection avec des inhibiteurs de protéases qui sont essentiels à la réplication virale peut être une option thérapeutique très efficace contre le SRAS-CoV-2. Ces inhibiteurs de protéase sont une classe de médicaments antiviraux qui empêchent la réplication virale en se liant sélectivement aux protéases virales et en bloquant l'activation des protéines nécessaires à la production de particules virales infectieuses.

 

L'inhibiteur de protéase GC376, un candidat possible ?  Actuellement en développement comme médicament expérimental pour animaux, l’inhibiteur apparaît efficace contre le nouveau coronavirus responsable de COVID-19, et fait partie des inhibiteurs de protéase actuellement testés pour repositionnement. Ici les scientifiques ont modifié le « GC376 » par un procédé nommé « deutération » et testé, chez l’animal, son efficacité contre le SRAS-CoV-2.

 

« Le traitement de souris infectées par le SRAS-CoV-2 avec GC376 deutéré a considérablement amélioré la survie, réduit la réplication virale dans les poumons et limité la perte de poids, ce qui confirme l'efficacité du candidat".

 

« La piste des inhibiteurs de la protéase se confirme et cette méthode de deutération semble prometteuse pour générer de puissants inhibiteurs ».