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COVID-19 : La pollution exacerbe ses effets même chez les vaccinés

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 4 heures
American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine
L'exposition à la pollution de l'air aggrave les résultats du COVID-19, même parmi les personnes complètement vaccinées (Visuel Adobe Stock 418164052)

L'exposition à la pollution de l'air aggrave les résultats du COVID-19, même parmi les personnes complètement vaccinées, relève cette équipe de la Keck School of Medicine de l'University of Southern California (USC). Cette toute première étude à regarder l’impact de la pollution sur le développement du COVID, publiée dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, confirme, sans vraie surprise, qu’une mauvaise qualité de l'air aggrave les résultats pour les patients. Mais comment la pollution de l'air affecte-t-elle les personnes vaccinées ?

La vaccination n’élimine pas les effets aggravants de la pollution

Pour répondre à cette question, l’équipe analyse, durant ne période de circulation de la variante delta, les résultats de plus de 50.000 patients atteints de COVID-19 en prenant en compte les données de surveillance de la qualité de l'air de leur lieu de résidence. L’analyse confirme que :

 

  • quel que soit le niveau de pollution de l'air, les vaccins permettent toujours de réduire considérablement les hospitalisations liées au COVID-19 ;
  • ainsi, les participants entièrement vaccinés encourent un risque réduit de près de 90% d'hospitalisation en raison d’un COVID, et même les personnes partiellement vaccinées bénéficient d’une réduction du risque d’au moins 50 % ;
  • certains polluants atmosphériques, en particulier les particules fines (PM2,5) et le dioxyde d'azote (NO2) aggravent les résultats du COVID : parmi les personnes vaccinées, l'exposition à ces deux polluants à court ou à long terme augmente le risque d'hospitalisation jusqu'à 30 % ;
  • précisément, à long terme, la pollution est liée à une augmentation des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, qui sont à leur tour liées à des symptômes plus graves de la COVID-19 ;
  • à court terme, l'exposition à la pollution de l'air aggrave l'inflammation des poumons et semble altérer la réponse immunitaire au virus ;
  • parmi 30.912 participants non vaccinés, une forte exposition à court terme aux PM2,5 augmente le risque d'hospitalisation lié au COVID-19 de 13 %, une exposition à long terme augmentant le risque de 24 %. Pour le NO2, l'exposition à court terme augmente le risque d'hospitalisation de 14 % et l'exposition à long terme augmente le risque de 22 % ;
  • le polluant O3 (ozone) n'apparaît pas significativement associé aux hospitalisations liées au COVID-19 ;
  • chez les participants partiellement ou complètement vaccinés, le surcroît de risque d'hospitalisation lié à la pollution de l'air est légèrement inférieur, mais la différence n'est pas statistiquement significative.

 

L’auteur principal, Zhanghua Chen, professeur de santé publique à la Keck School commente : « Parmi les personnes vaccinées, l'effet néfaste de l'exposition à la pollution de l'air est un peu plus faible que chez les personnes non vaccinées. Mais cette différence reste minime ! ».

 

Ainsi, si les vaccins COVID-19 réussissent à réduire le risque d'hospitalisation, les personnes vaccinées exposées à l'air pollué encourent toujours un risque accru de forme plus sévère ou plus longue du COVID-19. La conclusion s’impose :

Pour réduire les cas sévères de COVID-19 et très probablement d’autres infections respiratoires, il est nécessaire d’améliorer la qualité de l'air. Une stratégie de long terme mais qui emporte de multiples autres bénéfices, sanitaires et climatiques.