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COVID-19 : La variante « britannique » ira-telle plus vite que la vaccination ?

Actualité publiée il y a 3 années 3 semaines 2 jours
Cell
Cette analyse génétique d'échantillons de virus confirme que la variante d'origine britannique, B.1.1.7, est 40 à 50% plus transmissible que le virus d’origine (Visuel Adobe Stock 331690395)

En décryptant comment la variante britannique, B.1.1.7, est en passe de devenir la variante dominante du virus, aux États-Unis et dans le monde, cette étude menée par des scientifiques du Scripps Research (La Jolla) avec la collaboration du fabricant Helix de tests de détection COVID-19; pose les base du défi de Santé publique posée aujourd'hui par la pandémie : "sa propagation élevée pourrait renforcer la pandémie avant que les vaccins n’y mettent fin". Ces données, publiées dans la revue Cell, qui suggèrent à leur tour, une hausse rapide d’incidence et de la mortalité dans les pays où la variante est déjà largement présente, appellent donc à l'accélération de la vaccination.

 

L'analyse conclut que la variante, détectable dans une proportion croissante de tests SRAS-CoV-2, est de 40 à 50% plus transmissible que les lignées SARS-CoV-2 d’origine. Quelques études suggèrent également que la variante B.1.1.7 pourrait entraîner un risque de décès accru de 50% vs les autres souches en circulation.

B.1.1.7 est aujourd’hui la variante dominante

au Royaume-Uni et dans de nombreux pays, y compris les États-Unis, un continent plus éloigné de sa source d’origine, relève le co-auteur principal de l'étude le Dr Kristian Andersen, professeur d'immunologie et de microbiologie au Scripps. Il appelle comme de nombreux médecins à

une action immédiate et décisive pour contrer la morbidité et la mortalité liées au COVID-19.

La détection de B.1.1.7 via les tests a doublé en un peu plus d'une semaine et ce taux de transmission accru de 40 à 50% pose une réelle menace pour la santé publique. Cette propagation exponentielle appelle également à poursuivre une surveillance rigoureuse des autres variantes émergentes.

« Nous avons besoin d'un programme de surveillance génomique plus complet ».

 

Pourquoi cette domination ? Le variant B.1.1.7 comporte plusieurs mutations, dont plusieurs dans le gène qui code pour la protéine de pointe virale (Spike). Ces mutations augmentent la capacité du pic à se lier au récepteur ACE2 sur les cellules humaines. Si les premières études suggèrent que la variante B.1.1.7 ne pourra échapper aux vaccins COVID-19, les responsables en Santé publique alertent sur les effets de son taux propagation élevé qui pourrait renforcer la pandémie avant que les vaccins n’y mettent fin.

 

Une expansion rapide confirmée par tests : l’analyse d'environ 500.000 tests Helix depuis juillet 2020 révèle que le modèle « SGTF » caractéristique du variant britannique a émergé à une faible fréquence (0,2%) à la mi-octobre, mi-février, sa fréquence approchait les 10% dans 25 États et territoires américains. Si le modèle SGTF peut caractériser d'autres variantes du SRAS-CoV-2, ici 662 des 986 échantillons (67%) sont bien associés à la variante B.1.1.7.

 

L'analyse génotypique des séquences B.1.1.7 détectées montre que le variant a été introduit aux États-Unis à plusieurs reprises depuis fin novembre 2020, en particulier en Californie et en Floride, et à des périodes coïncidant avec une augmentation des déplacements, y compris durant les Fêtes de fin d’année.

 

L’analyse estime ainsi que si début février 2021, B.1.1.7 représentait environ 4,3% des cas de COVID-19 aux États-Unis, aujourd’hui c’est près de 2 tiers des cas.