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COVID-19 : Le rebond est fréquent, avec ou sans traitement

Actualité publiée il y a 1 année 3 semaines 20 heures
Clinical Infectious Diseases
Ce phénomène de rebond est caractérisé par une disparition des symptômes de la maladie puis leur retour des jours ou des semaines plus tard (Visuel Adobe Stock 447119260)

Le « rebond COVID » est courant, même chez les patients non traités, titre cette étude du même nom, la « COVID Rebound Study » qui relève fréquemment ce phénomène de rebond, soit une disparition du virus et des symptômes de la maladie puis leur retour des jours ou des semaines plus tard que les patients aient reçu ou non un traitement- notamment l'antiviral Paxlovid. Ces nouvelles observations, présentées dans la revue Clinical Infectious Diseases, méritent de préciser dans quelle mesure cet effet rebond dépend de la variante virale et quels sont les processus sous-jacents dans le système immunitaire du patient.

 

Cette analyse préliminaire menée au Scripps Research (La Jolla) révèle une proportion étonnamment élevée de cas de rebond de COVID-19 chez les personnes non traitées mais autant chez les patients traités par Paxlovid

 

L’étude a suivi les personnes qui commandent en ligne des kits de test d'antigène SARS-CoV-2. L’analyse préliminaire montre que sur dans un groupe initial de 170 utilisateurs, la disparition puis le retour de la charge virale selon les tests d'antigène et des symptômes COVID-19 autodéclarés se sont produits respectivement chez

 

  • 9,3% et 7,0% des patients n’ayant pas reçu de traitement antiviral,
  • chez 14,2 % et 18,9 % des patients traités par Paxlovid.

 

Cependant, la différence de proportion de patients traités par Paxlovid vs non traités, ayant signalé un rebond du COVID-19, n'est pas statistiquement significative, compte-tenu de la petite taille de l’échantillon.

 

« Ainsi, l’analyse préliminaire suggère que le rebond après l'élimination de la positivité du test SARS-CoV-2 ou la résolution des symptômes du COVID-19 est plus fréquent qu’on ne l’estimait en pratique clinique », commente l’auteur principal, le Dr Jay Pandit, MD, professeur de médecine numérique au Scripps Research Translational Institute.

« Nous devons chercher à mieux comprendre ce phénomène de rebond ».

Les rapports de cas de rebond du COVID-19 ont commencé à paraître dans la littérature médicale en 2022. La cause du rebond reste mal comprise, bien que les chercheurs suggèrent que le rebond se produit plus souvent chez les patients traités avec Paxlovid. Ce dernier, un mélange de deux composés antiviraux (nirmatrelvir et ritonavir), a reçu une approbation d'utilisation d'urgence (ATU) fin 2021 de l’Agence américaine, Food and Drug Administration (FDA) pour le traitement des patients atteints de COVID-19 léger à modéré et à risque élevé de forme sévère.

 

Quelle que soit la manière dont les rebonds ont été mesurés, le groupe « Paxlovid » les a ressentis à un taux plus élevé : 14,2 % contre 9,3 % pour les rebonds de test d'antigène et 18,9 % contre 7,0 % pour les rebonds de symptômes. L'âge, le sexe et les conditions préexistantes ne semblaient pas influencer le rebond.

 

Une analyse finale sur les données de jusqu'à 800 participants devrait générer des résultats concluants et suggérer une explication. Les chercheurs prévoient, une fois l’étude finalisée, de tester les échantillons de sang des participants pour les niveaux d'anticorps et d'autres marqueurs immunitaires.

 

« Nous espérons répondre à ces questions clés sur le phénomène de rebond, vérifié s'il est favorisé par le Paxlovid, dans quelle mesure il dépend de la variante virale et quel est le rôle du système immunitaire du patient ».