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COVID-19 : Le traitement de l'ostéoporose qui protège contre la pneumonie ?

Actualité publiée il y a 3 années 10 mois 2 semaines
Journal of Bone and Mineral Research
Un traitement de l'ostéoporose pourrait protéger contre la pneumonie associée à COVID-19 (Visuel AdobeStock_221847067)

Cette étude récente d’une équipe de l’Université de Hong Kong révèle qu’une classe de médicaments, les bisphosphonates azotés, indiqués et largement utilisés dans le traitement de l'ostéoporose chez les femmes ménopausées sont liés à une réduction du risque de pneumonie et de décès par pneumonie. Ces données, publiées dans le Journal of Bone and Mineral Research, suggèrent leur potentiel pour le traitement des symptômes de COVID-19.

 

Des essais contrôlés randomisés restent nécessaires pour valider que ces médicaments peuvent réduire l'incidence de la pneumonie dans les groupes à risque élevé et dans ce contexte pandémique.

Une réduction de 24% du risque de décès par pneumonie

L'étude est ici menée auprès de 4.041 patients atteints de fractures de la hanche ayant reçu des bisphosphonates azotés (N-BP : nitrogen-containing bisphosphonates tels que l'alendronate) et auprès de 11.802 qui n'en ont pas reçus. Les participants ont été suivis durant 3 années environ (entre 2013 et 2015 donc hors épidémie COVID-19) et l’analyse montre que :

  • ces médicaments sont bien associés à une réduction de 24% du risque de pneumonie, vs l'absence de traitement (soit 69 vs 90 cas de pneumonie/1.000 patients par an) ;
  • une association similaire est observée avec la mortalité par pneumonie, avec un risque inférieur de 35% associé aux N-BP (23 décès vs 35/ 1000 patients par an).

 

Quel processus ? De précédentes études chez l’animal ont montré que le traitement par N-BP conduit à une concentration élevée de N-BP dans les voies respiratoires. « Les propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices des N-BP peuvent donc expliquer le risque réduit de pneumonie », explique l'auteur principal, le Dr Ching-Lung Cheung, de l'Université de Hong Kong.

 

L’utilisation des N-BP pour le traitement des symptômes de COVID-19 pourrait donc être justifiée, concluent les chercheurs, qui soulignent néanmoins la nécessité d’essais contrôlés randomisés dans ce contexte clinique.