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COVID-19 : Les antipsychotiques révèlent un effet protecteur

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 4 jours
Schizophrenia Research
2 études publiées dans la revue Schizophrénia Research révèlent que les patients traités avec ces médicaments ont un risque plus faible d'être infecté ou de développer une forme sévère de la maladie (Visuel Adobe Stock 158605409)

Les médicaments antipsychotiques principalement utilisés pour réduire les symptômes de délires et d’hallucination, en particulier dans le traitement de la schizophrénie, révèlent , avec cette étude de l’Université de Séville, un effet protecteur contre le COVID-19. 2 études publiées dans la revue Schizophrénia Research révèlent que les patients traités avec ces médicaments ont un risque plus faible d'être infecté ou de développer une forme sévère de la maladie.

 

Appelés parfois « tranquillisants » ou neuroleptiques, les médicaments antipsychotiques sont la principale classe de médicaments utilisés dans le traitement de la schizophrénie, mais sont également indiqués contre la psychose associée au trouble bipolaire, à la dépression et à la maladie d’Alzheimer, dans le traitement des troubles anxieux et du syndrome de Gilles de La Tourette.

Un effet protecteur probable des antipsychotiques

2 études menées les équipes de santé mentale de la Virgen del Rocio University (Séville) avec des collègues américains concluent à un effet protecteur probable des antipsychotiques :

 

  • La première étude épidémiologique menée sur un échantillon de 698 patients traités avec des antipsychotiques à l'hôpital de Séville révèle que les médicaments antipsychotiques apportent une protection à la fois contre l'infection et contre la sévérité de la maladie COVID-19. « Parmi ces patients, nous en voyons très peu atteints de COVID-19 sévère, en dépit de nombreux facteurs de risque », explique l’auteur principal, le Dr Manuel Canal Rivero, psychologue clinicien. Ainsi,
  • l’incidence de COVID-19 est plus faible chez ce groupe de patients,
  • en cas d’infection, l’évolution est bénigne et jamais mortelle.

De premières données, donc, en faveur de l'effet protecteur du médicament.

 

  • La seconde étude, une analyse comparative du profil d'expression génique ou des processus biologiques activés chez des patients COVID-19 non traités par antipsychotiques et chez des patients traités avec des médicaments antipsychotiques (en particulier, l'aripiprazole) montre que de nombreux gènes dont l'expression est altérée par COVID-19 sont considérablement régulés à la baisse par les médicaments antipsychotiques.

 

« De manière frappante, nous montrons comment les antipsychotiques réduisent l'activation des gènes impliqués dans de nombreuses voies inflammatoires et immunologiques associées à la sévérité de COVID-19», explique l'auteur principal, le Dr Crespo-Facorro.

 

De premiers résultats qui doivent encore être reproduits sur des cohortes plus larges mais qui suggèrent déjà la piste d'un repositionnement de certains médicaments…


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