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COVID-19 : Quel niveau d’anticorps pour ne pas risquer le décès ?

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 5 jours
JIM
L'étude démontre la nécessité d'atteindre la nécessité d'atteindre un niveau d'anticorps minimum pour être protégé du décès (Visuel Adobe Stock 319612966).

Cette étude observationnelle menée auprès de patients atteints de COVID-19, traités en unité de soins intensifs (USI), montre qu’à l’évidence les participants n’ayant développé qu'une faible réponse en anticorps contre le SARS-CoV-2 sont confrontés à un risque beaucoup plus élevé de décès. L’étude, publiée dans le Journal of Internal Medicine (JIM), révèle aussi que les patients qui montent de fortes réponses en anticorps contre le virus ont de faibles niveaux sanguins d'ARN viral. En revanche, une faible réponse en anticorps est associée à des niveaux élevés d'ARN viral et à la présence disséminée de protéines virales dans le sang. Si ces conclusions peuvent paraître logiques, elles confirment la nécessité d'atteindre un niveau d'anticorps minimum pour être protégé du décès. Une étape donc vers l'identification d'un niveau définitivement protecteur.

 

Ces résultats marquent

une première étape pour situer les niveaux d'anticorps optimaux nécessaires pour éviter le décès

en cas de forme sévère de la maladie.

L’objectif était donc de préciser l'impact des niveaux d'anticorps anti-SRAS-CoV-2, la charge en ARN viral dans le plasma et la présence d’antigènes spécifiques du SARS-CoV-2 (ici protéine de la nucléocapside N) sur la survie, chez 92 patients COVID-19 admis en USI. La protéine de la nucléocapside « N » étant la protéine la plus abondante dans le SARS-CoV-2, hautement immunogène et très utilisée comme marqueur dans les tests de diagnostic. L'anlyse montre que :

 

  • Une antigénémie N est 2,5 fois plus fréquente chez les patients n’ayant pas d'anticorps ;
  • les niveaux d’anticorps apparaissent inversement corrélés à la charge en ARN viral dans le plasma, et constituent bien évidemment, un facteur de protection contre la mortalité ;
  • la charge virale en ARN dans le plasma et les niveaux de protéine N prédisent une augmentation de la mortalité : ainsi une charge virale ≥ 2,156 copies/ml est associée à un risque multiplié par 2,25 de décès (vs taux de décès moyen chez les patients COVID). La présence de protéine N à un risque de décès multiplié par 2,45.

 

Des anticorps avant tout : l'étude soutient donc l’importance logique de la vaccination ou des anticorps induits par les vaccins, mais aussi l’efficacité de l’apport d’anticorps exogènes (par thérapie par anticorps) pour les patients présentant des niveaux d'anticorps endogènes faibles ou inexistants.