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COVID-19 : Un Américain sur 2 hésite à se faire vacciner

Actualité publiée il y a 3 années 4 mois 3 semaines
AJIC
Il est peu probable que plus de la moitié des personnes ayant été désignées prioritaires pour la vaccination anti-COVID aux Etats-Unis choisissent ou acceptent de se faire vacciner (Visuel CIDARS-SINAI)

Il est peu probable que plus de la moitié des personnes ayant été désignées prioritaires pour la vaccination anti-COVID aux Etats-Unis choisissent ou acceptent de se faire vacciner, conclut cette étude d’une équipe d’épidémiologistes de Virginia Commonwealth University (VCU). L’enquête qui vient d’être menée auprès près de 800 adultes, et dont les données détaillées sont publiées dans l’American Journal of Infection Control (AJIC), révèle en particulier que les personnes les plus âgées, donc les plus à risque de formes sévères de la maladie font partie des groupes de population les plus réticents à la vaccination.

 

On sait que la campagne de vaccination a débuté aux Etats-Unis le lundi 14 décembre, après l’autorisation en urgence du vaccin Pfizer-BioNTech, le vendredi 11 décembre, par l’Agence américaine Food and Drug Administration (FDA). Cependant, les Américains sont-ils enclins à se faire vacciner ?

Cette enquête, menée à l'Université de Virginie apporte une image mitigée de la volonté des adultes américains à recevoir un vaccin anti-COVID-19 développé, testé, autorisé et fabriqué avec une telle rapidité.

40% des américains ne sont pas favorables à la vaccination

Parmi les principaux résultats de l'enquête:

  • 59,9% des répondants sont certains ou prévoient « probablement » de recevoir le vaccin contre le coronavirus,
  • 18,8% hésitent,
  • 21,3% prévoient probablement ou certainement pas de se faire vacciner.
  • En cas d’autorisation d'utilisation d'urgence,
  • 46,9% des répondants déclarent être certainement, susceptibles ou plutôt disposés à se faire vacciner,
  • 53,1% se disent certainement pas ou peu disposés à se faire vacciner.

 

Une « inquiétude à recevoir un vaccin autorisé en urgence »,

c’est ainsi que l'auteur principal Jeanine Guidry, professeur au Collège des sciences humaines et directeur du Media + Health Lab à VCU, décrit le sentiment général qui ressort de l’enquête.

 

La peur des effets secondaires constitue l’obstacle le plus important à la vaccination. « Des inquiétudes qui ne sont pas inhabituelles mais qui sont accentuées par les données d’effets secondaires attendus avec deux des vaccins (ceux de Pfizer et de Moderna).

  • Des disparités troublantes de disposition face à la vaccination sont observées entre les groupes démographiques :
  • les plus jeunes sont plus susceptibles que les plus âgés d’être disposés à se faire vacciner,
  • les minorités sont moins disposées à se faire vacciner, que ce soit en cas d’autorisation d'utilisation d'urgence ou d’approbation régulière de la FDA : les auteurs décrivent une « méfiance » parmi certaines communautés qui rendra certainement la vaccination plus complexe en particulier des groupes qui en auraient le plus besoin ;  
  • un niveau d'études élevé et la couverture par une assurance maladie favorisent l'acceptation de la vaccination.

 

Ces éléments d’information sont précieux pour les décideurs en Santé publique car ils peuvent aider à façonner les messages mais aussi à cibler ces communications ainsi que la distribution des vaccins auprès des groupes à risque élevé les plus réticents.

 

« Un vaccin n'est efficace que si les gens se font vacciner, il est donc vraiment crucial que la population ait confiance et soit disposée à se faire vacciner », rappellent les chercheurs : « Nous n'atteindrons l'immunité collective que si environ 70% de la population ont reçu le vaccin ».