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COVID-19 : Une seule dose de vaccin semble suffire en cas d'infection préalable

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 1 semaine
Eurosurveillance
L’étude confirme la détection d’une forte réponse chez ce groupe de personnes préalablement infectées, et quelle que soit la durée entre l'infection et la vaccination (Visuel Adobe Stock 331786956)

Cette étude, menée par une équipe de l’Université Bar-Ilan (Israël), soutient une position toute française : celle de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui recommande, en cas d’infection préalable à SARS-CoV-2 d’attendre 3 mois minimum après la fin des symptômes avant la vaccination et de n’utiliser dans ce cas, qu’une seule dose de vaccin. L’étude confirme en effet la détection d’une forte réponse chez ce groupe de personnes préalablement infectées, et quelle que soit la durée entre l'infection et la vaccination. Ces nouvelles données, publiées dans Eurosurveillance, la revue de l’Agence sanitaire européenne ECDC, apportent une bonne nouvelle qui devra néanmoins être confirmée dans une cohorte plus large.

 

Les chercheurs de l'Université Bar-Ilan et du Ziv Medical Center apportent ici les premières preuves de cette réponse forte, chez des personnes déjà exposées au virus, et vaccinées avec une dose du vaccin Pfizer. Avec 3 précisions d’importance, la réponse est forte quelle que soit l’antériorité de l’infection, quels que soient les niveaux d’anticorps détectables (ou pas) contre le COVID-19 avant la vaccination et quelle que soit l’origine ethnique.

Une réponse si efficace que...

L’analyse est menée sur une cohorte de 514 membres du personnel du Ziv Medical Center, dont 17 avaient été infectés et développé le COVID-19 entre 1 et 10 mois avant de recevoir la première dose du vaccin. Les niveaux d'anticorps de l'ensemble de la cohorte ont été mesurés avant la vaccination et ensuite pour déterminer la réponse au vaccin.

  • La réponse parmi les personnes précédemment infectées s’avère si efficace qu'elle pose la question de savoir si une dose du vaccin peut suffire : « Cette découverte peut aider les pays à prendre des décisions éclairées concernant la politique vaccinale –par exemple, vacciner en priorité les personnes précédemment infectées et, dans l'affirmative, avec combien de doses », s’interroge l’auteur principal, le Pr Michael Edelstein, de l’Université Bar-Ilan.

 

Ne pas avoir d'anticorps détectables après infection ne signifie pas nécessairement que toute protection est perdue : c’est le second enseignement de cette étude qui montre également que la force de la réponse à une dose du vaccin parmi les personnes précédemment infectées est élevée, quelle que soit la durée entre l'infection et la vaccination.

 

Les chercheurs souhaitent attendre des données plus larges pour tirer des conclusions définitives et suivent actuellement leur cohorte de professionnels de santé après la deuxième dose pour évaluer, maintenant, la durée d’immunisation apportée par une vaccination « standard » à 2 doses.